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Près d'un milliard de dollars à investir par mois au Maroc !

Le Maroc a consenti d’importants investissements en infrastructures, mais il doit en mobiliser davantage. Ainsi, au lieu des 209,7 milliards de dollars prévus sur la période 2016-2040, le pays doit fournir un effort supplémentaire de 36,7 milliards de dollars, soit un besoin total de 246,4 milliards de dollars sur la période ou encore près d'un milliard par mois. Les infrastructures routières sont particulièrement concernées, selon un rapport publié par Global Infrastructure Hub, une initiative du G20.

Près d'un milliard de dollars à investir par mois au Maroc !
Alors que le Maroc compte investir d’ici 2040 quelque 36,6 milliards de dollars dans les infrastructures routières, les besoins sont estimés à près de 71 milliards, soit une moyenne annuelle de 2,8 milliards.

Le Maroc doit appuyer davantage sur l’accélérateur de l’investissement en infrastructures. Le Royaume a, certes, consenti d’importants efforts, mais il accuse encore un gap qu’il doit combler pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Il compte, en effet, investir près de 209,7 milliards de dollars, soit près de 2.000 milliards de DH, dans ses infrastructures sur la période 2016-2040. Or, les besoins s’élèvent à 246,4 milliards de dollars (plus de 2.300 milliards de DH), soit plus de 36,7 milliards de dollars supplémentaires (340 milliards de DH) à investir. C’est ce qui ressort d’un rapport publié par Global Infrastructure Hub, une initiative du G20, sur les besoins d'investissement dans les infrastructures en Afrique.
L’édition 2018 de ce rapport, intitulée «Global Infrastructure Outlook : Infrastructure Investment Need in the Compact with Africa Countries», concerne 10 pays au lieu de quatre couverts par celle de 2017. Il s’agit, en plus du Maroc, de l'Égypte, de l'Éthiopie, du Sénégal, du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Rwanda et de la Tunisie.
Pour le Maroc, les investissements supplémentaires à consentir concernent en grande partie les infrastructures routières. Le pays doit ainsi faire le double de ce qu’il prévoit, selon cette organisation lancée en 2014 par le G20 et dédiée aux infrastructures sur les marchés des pays développés et émergents. 
En effet, selon les auteurs du rapport, alors que le Maroc compte investir d’ici 2040 quelque 36,6 milliards de dollars en infrastructures routières, les besoins sont estimés à près de 71 milliards, soit une moyenne annuelle de 2,8 milliards. Ce qui correspondrait à 1,7% du PIB. Pour l’horizon 2030, le gap est de 17,5 milliards de dollars pour atteindre les ODD dans les infrastructures routières, indique le rapport. Ce gap par rapport aux besoins estimés sur la période 2016-2040 relègue le Maroc au 7e rang des dix pays couverts par le document, en deçà de la moyenne africaine et derrière l’Éthiopie qui caracole en tête des investissements dans le domaine routier, la Guinée, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Rwanda et la Tunisie. 
Des écarts entre ce qui est prévu et les besoins réels sont également relevés pour les infrastructures portuaires (2,8 milliards au lieu de 1,3 milliard) et les aéroports (2,7 milliards au lieu de 1,7 milliard). Pour l’horizon 2030, le gap est de 0,8 milliard de dollars pour atteindre les ODD dans les infrastructures portuaires et 0,5 milliard pour les aéroports, indique le rapport.
Le Maroc doit également revoir à la hausse ses investissements dans le secteur de l’électricité, même si les besoins estimés par le rapport correspondent au montant programmé, à savoir 112,2 milliards, soit 2,7% du PIB à l’horizon 2040 et 4,5 milliards par an. Pour l’horizon 2030, le Royaume devra mobiliser 16,2 milliards de plus, soit 0,8% du PIB. Toutefois, Global Infrastructure Hub note que l’objectif d’atteindre l'accès universel à l'électricité semble le plus abordable pour le Maroc, au même titre que l'Égypte et la Tunisie. L’ensemble des 10 pays étudiés devront dépenser 460 milliards de dollars entre 2016 et 2030 pour atteindre l'accès universel à l'électricité. Le défi est plus grand pour l'Éthiopie et la Guinée, qui devraient consacrer 16 et 14% de leur PIB respectif à l'électricité domestique entre 2016 et 2030.
S’agissant du secteur de l’eau, le plus à investir d’ici 2030 est de 4,6 milliards, soit 0,2% du PIB. Le Maroc fait également partie des pays bien notés par le rapport dans le domaine ferroviaire. Les auteurs du document estiment que le Maroc, l'Égypte et la Tunisie répondent à leurs besoins en infrastructures ferroviaires en poursuivant les tendances actuelles. Dans le cas de l'Égypte et du Maroc, la valeur du stock d'infrastructures ferroviaires est estimée relativement élevée, compte tenu des caractéristiques économiques et démographiques de ces pays.

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