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Le Président Donlad Trump est-il un atout majeur pour le dossier marocain ?

Alors qu’au début de la campagne à l’organisation de la Coupe du monde 2026, tous les spécialistes s’interrogeaient sur l’opinion du Président américain, Donald Trump, sur la tenue de la grand-messe du football mondial sur le sol nord-américain, le locataire de la Maison Blanche a choisi de s’inviter dans le débat via un tweet enflammé, le 27 avril dernier, dans lequel il menace indirectement les pays qui soutiendront le dossier marocain lors du vote du 13 juin, mettant dans l’embarras le comité d’organisation United 2026 et surtout l’habilité de la FIFA à rester neutre. À défaut de faire plier certains pays, les propos polémiques du Président américain n’ont fait qu’augmenter le capital sympathie pour le dossier marocain auprès de nombreux pays du monde, surtout ceux du Sud.

Le Président Donlad Trump est-il un atout majeur pour  le dossier marocain ?

À l’approche de la date fatidique où les membres de la FIFA désigneront le pays hôte de la Coupe du monde 2026, la course aux voix s’intensifie entre les pays candidats. D'un côté, le comité Maroc 2026 présente une candidature à taille humaine à l’image du continent africain et des pays du Sud tout en mettant en avant sa spécificité culturelle et géographique. De l’autre côté, la candidature tripartite des États-Unis, du Canada et du Mexique met en avant les infrastructures et les retombés financiers sur les caisses de la FIFA. Fort de ses atouts très convaincants, le comité d’organisation d’United 2026 se retrouve néanmoins à gérer les sorties médiatiques du Président américain Donald Trump qui a créé la polémique en menaçant indirectement via Twitter les pays qui pourraient voter pour le Maroc au congrès de la FIFA, en juin. Une situation qui met dans l’embarras le comité d’organisation United 2026 d’un côté et remet en question le principe d’impartialité et d’indépendance de la FIFA. Ces sorties controversées du chef de la Maison Blanche pourraient très bien servir le dossier marocain grâce aux voix des nombreux pays en désaccord avec la politique de l’administration Trump.  

Un tweet, une menace et une polémique

Comme à son habitude, le chef de la Maison Blanche a choisi sa plateforme préférée «Twitter» pour mettre la pression sur le reste du monde. Donald Trump avait rappelé, le vendredi 27 avril, via son compte sur le réseau social que les États-Unis, en collaboration avec le Canada et le Mexique, étaient candidats à l’organisation de la Coupe du monde de football 2026. Et comme à son habitude, le Président américain n’a pas mâché ses mots, menaçant ouvertement ceux qui voteraient contre cette candidature le 13 juin prochain à Moscou lors du congrès de la FIFA. «Les Etats-Unis ont mis au point un projet fort avec le Canada et le Mexique pour le Mondial 2026. Cela serait dommage si des pays que nous avons toujours aidés fassent campagne contre la candidature américaine. Pourquoi devrions-nous soutenir ces pays alors qu’ils ne le font pas en échange (y compris à l’ONU)?», avait alors martelé le Président américain. Un message qui a poussé de nombreux pays à se solidariser avec le Maroc dans sa quête pour l’organisation du Mondial. Et même si les responsables d’United 2026, le comité de candidature nord-américaine, n’ont pas officiellement réagi à ce tweet, mais celui-ci ne fait pas leurs affaires. 

Coup de pression sur les pays africains
Après cette première sortie, le Président américain va récidiver quelques jours plus tard en mettant la pression sur les pays africains qui pourrait massivement voter pour le Maroc en juin. Profitant d’une visite à la Maison Blanche du Président nigérian Muhammadu Buhari, le 45e Président des Etats-Unis avait appelé le Nigeria et l’ensemble du continent africain à soutenir la candidature américano-canado-mexicaine. Sans le dire ouvertement, mais avec des sous-entendus assez clairs, il a semblé lier ce soutien à une aide économique américaine. «J’espère que tous les pays africains et les pays à travers le monde vous soutiendront, et qu’ils soutiendront également notre candidature avec le Canada et le Mexique pour la Coupe du monde 2026», a-t-il déclaré. «Nous regarderons très attentivement, et nous apprécierons toute l’aide qu’ils peuvent nous apporter pour cette candidature». Auparavant, il avait souligné que les États-Unis espéraient «être le partenaire économique de choix sur le continent africain et dans le monde». Des déclarations qui remettent en question les principes d’impartialité du monde de la politique avec celui du football. Ces propos polémiques constituent surtout un énorme défi pour la FIFA qui commence à peine à sortir du scandale de corruption qui l’a éclaboussée lors de l’attribution en 2010 des Coupes du monde 2018 et 2022.  

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