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Le Président Ramaphosa à la recherche d’investissements salutaires pour une économie en crise

L’agence internationale de notation Fitch Ratings a remis en question les mesures préconisées par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans ses efforts pour relancer l’économie moribonde de son pays. M. Ramaphosa souhaite drainer 100 milliards d’investissements en Afrique du Sud sur les cinq prochaines années. Jusqu'à présent, il affirme avoir obtenu des engagements d’investissement de l’ordre de 35 milliards de dollars venant de certains pays comme la Chine.

Le Président Ramaphosa à la recherche d’investissements salutaires pour une économie en crise
Le Chef d’État sud-africain a fait de la relance économique sa première priorité en succédant à Jacob Zuma dont le mandat a été marqué par une mauvaise gouvernance politique et économique. Ph. DR

L’Afrique du Sud, désignée parmi les pays les plus industrialisés du continent africain, est entrée en récession au deuxième trimestre de l’année en cours. Le pays n’a pas pu faire mieux qu’une croissance modeste de 2% annuellement depuis 2013. Le ministre des Finances a indiqué que le Produit intérieur brut sud-africain croîitra de 0,7% en 2018. Il s’agit d’un ralentissement qui devra aggraver les déficits sociaux dont souffre le pays, notamment un chômage qui frappe plus de 27% de la population active. L’agence Fitch Ratings a remis en question, jeudi dernier, les mesures préconisées par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans le cadre de ses efforts visant à relancer l’économie moribonde de son pays. Fitch s’est attardée en particulier sur la réorganisation des dépenses de l’État sud-africain, annoncée dans le budget de mi-mandat présenté, mercredi, par le ministre des Finances Tito Mboweni, devant le Parlement de son pays. Ces mesures visent à accorder la priorité à des secteurs jugés générateurs d’emploi, comme les infrastructures et l’agriculture. L’enjeu est de taille pour le leader de l’African National Congress (ANC, au pouvoir depuis 1994) en particulier à l’approche des élections générales, prévues en 2019. Ramaphosa souhaite drainer 100 milliards d’investissements en Afrique du Sud sur les cinq prochaines années. Jusqu'à présent il affirme avoir obtenu des engagements d’investissement de l’ordre de 35 milliards de dollars venant de certains pays comme la Chine.
Le Chef d’État sud-africain a fait de la relance économique sa première priorité, depuis son arrivée au pouvoir en février dernier, succédant à Jacob Zuma dont le mandat a été marqué par une mauvaise gouvernance politique et économique. Le sommet sur les investissements, qui se tient à Sandton, quartier financier de Johannesburg, examine les opportunités d’investissement dans certains secteurs comme l’agriculture et les infrastructures. Ces deux secteurs sont sélectionnés parmi les pôles clés devant tirer la croissance économique. «En tant que destination pour les investissements, l’Afrique du Sud dispose des potentialités nécessaires qui renforcent sa compétitivité», a dit M. Ramaphosa qui a souligné que son gouvernement s’attèle à corriger les faiblesses structurelles pour renforcer son attrait aux yeux des investisseurs. Le conclave sur les investissements intervient suite à une autre conférence nationale sur l’emploi, lors de laquelle Ramaphosa a annoncé un certain nombre d’accords et de conventions entre son gouvernement, les grandes compagnies et les syndicats, qui devront, selon lui, créer 275.000 emplois par an. 

 

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