L’Afrique du Sud, désignée parmi les pays les plus industrialisés du continent africain, est entrée en récession au deuxième trimestre de l’année en cours. Le pays n’a pas pu faire mieux qu’une croissance modeste de 2% annuellement depuis 2013. Le ministre des Finances a indiqué que le Produit intérieur brut sud-africain croîitra de 0,7% en 2018. Il s’agit d’un ralentissement qui devra aggraver les déficits sociaux dont souffre le pays, notamment un chômage qui frappe plus de 27% de la population active. L’agence Fitch Ratings a remis en question, jeudi dernier, les mesures préconisées par le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, dans le cadre de ses efforts visant à relancer l’économie moribonde de son pays. Fitch s’est attardée en particulier sur la réorganisation des dépenses de l’État sud-africain, annoncée dans le budget de mi-mandat présenté, mercredi, par le ministre des Finances Tito Mboweni, devant le Parlement de son pays. Ces mesures visent à accorder la priorité à des secteurs jugés générateurs d’emploi, comme les infrastructures et l’agriculture. L’enjeu est de taille pour le leader de l’African National Congress (ANC, au pouvoir depuis 1994) en particulier à l’approche des élections générales, prévues en 2019. Ramaphosa souhaite drainer 100 milliards d’investissements en Afrique du Sud sur les cinq prochaines années. Jusqu'à présent il affirme avoir obtenu des engagements d’investissement de l’ordre de 35 milliards de dollars venant de certains pays comme la Chine.
