Le prix du blé flambe sur le marché international

En raison des fortes chaleurs ayant affecté les principaux producteurs de blé, États-Unis, Union européenne, Russie et Canada, le prix du blé a atteint des seuils jamais égalés depuis plus de quatre ans. Sur le marché européen, la céréale la plus consommée à travers le monde a été cédée à 219 euros la tonne. En dépit de ce record il n'y aurait pas de menacer sur la sécurité alimentaire comme en 2007-2008 ou en 2012 : «le monde sort de plus de quatre années de très bonne production de blé et les indicateurs ne sont pas alarmants, car on dispose de suffisamment de produits pour nourrir la planète», explique à l'AFP Nasser Mahamane, économiste à l'Agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Il a bien observé «les changements» sur les marchés du blé, qui ont gagné 17% entre le 11 juillet et le 10 août, ainsi que les prévisions de récolte à la baisse en Europe et en Australie, principaux pays exportateurs avec les États-Unis et le Canada, qui ont affolé les opérateurs. Mais il n'est «pas inquiet». Cette baisse a déjà été soulignée début juillet par la FAO qui a estimé que la production céréalière de cette année est de 2.586 millions de tonnes, soit 64,5 millions de tonnes ou 2,4% de moins que la production record réalisée en 2017. L'absence de risque sur la disponibilité de cette céréale, en dépit de la baisse de la production, se justifie, selon Nasser Mahamane, par la baisse de prix qui est actuellement de 160,9 dollars contre 232 dollars en 2007.