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Une procédure rigoureuse et transparente pour choisir le pays hôte de la Coupe du monde 2026

Trois ans après la démission de Sepp Blatter suite aux nombreuses suspicions de corruption, la FIFA a logiquement opté pour une refonte de la procédure de candidature pour abriter la Coupe du monde. L’instance suprême du football a procédé à une large réforme de la procédure de sélection et d’évaluation des candidatures, ajoutant deux nouveaux critères cruciaux : le développement durable et les droits de l’Homme, avec une bonne dose additionnelle de transparence (publication des votes des 207 fédérations). Des réformes qui s’imposaient également vu la nouvelle dimension attribuée à la compétition : la plus grande jamais disputée, avec 48 pays en lice.

Une procédure rigoureuse et transparente pour choisir le pays hôte de la Coupe du monde 2026

À l’heure du lancement de la course vers l’organisation de la Coupe du monde 2026, la FIFA n’avait d’autre choix que de renforcer les mécanismes pour préserver l’intégrité de la procédure de désignation du pays hôte. En effet, l’instance mondiale régissant le sport le plus populaire au monde avait baigné dans un scandale de corruption qui a ébranlé le football mondial en 2015, avec de présumés versements de commissions lors des procédures d’attribution du Mondial. Les dirigeants de la FIFA font également face au défi de la plus grande Coupe du monde jamais organisée, d’où la décision de revisiter un procédé très critiqué par le passé. Le 10 janvier 2017, le Conseil de la FIFA décidait à l’unanimité d’élargir la Coupe du monde à 48 équipes, avant d’approuver la nouvelle procédure et les nouveaux critères de candidature le 9 mai 2017. Cette réforme a été déclinée en quatre principes 
fondamentaux.

Un vote élargi aux 211 membres, dont les choix seront rendus publics
D’abord la transparence, puisque la FIFA s’engage à rendre publiques toutes les informations relatives à la sélection du pays hôte du Mondial 2026 : «Le contenu des dossiers de candidature ainsi que les critères d’organisation seront ainsi tous publiés, de même que les rapports d’évaluation de chaque candidature… Tous les votes individuels seront également rendus publics», peut-on lire dans le nouveau guide de la procédure de candidature.  Le second axe remodelé est la participation au vote, car pour la première fois, il reviendra au Congrès de la FIFA (211 membres, moins les quatre pays candidats) de procéder au vote final. Le troisième principe est l’objectivité dans l’évaluation des candidatures, une évaluation qui se fera sur trois niveaux : le niveau de conformité, une évaluation des risques et des avantages et une évaluation technique de chaque candidature, couvrant les infrastructures et les aspects commerciaux.

Le gouvernement garant du respect des droits de l’Homme et des travailleurs
Le quatrième principe, qui fait son apparition pour la première fois, est celui des droits de l’Homme et comprend un volet sur le développement durable. Les associations candidates comme le Maroc doivent, dans ce sens, présenter des engagements et fournir des informations spécifiques concernant les droits de l’Homme et des travailleurs. Ces données comprennent : «un engagement public clair à respecter tous les droits de l’Homme internationalement reconnus… Une proposition de stratégie quant à la manière d’identifier et de traiter les incidences négatives sur les droits de l’Homme et des travailleurs et des garanties de se conformer aux droits de l’Homme et des travailleurs internationalement reconnus de la part du gouvernement, des villes hôtes ainsi que des entités chargées de la construction et de la rénovation des stades, des sites d’entraînement, des hôtels et des aéroports».

Élaboration d’une stratégie de gestion durable
Pour le développement durable, le Maroc devrait ainsi présenter un engagement public clair à suivre les principes de gestion durable. Il sera donc procédé à l’élaboration d’une stratégie de gestion durable conforme aux normes internationales en vigueur (ISO 20121, AA1000SES, GRI), comprenant des dispositions permettant une gestion durable de la chaîne d’achats et d’approvisionnement, des garde-fous contre la corruption et des mécanismes de coopération avec les parties prenantes. Le président de la FRMF, Fouzi Lakjaâ, avait déclaré que ces deux paramètres devraient «permettre de réviser plusieurs textes de l’arsenal juridique marocain…» Aussi, la FIFA rappelle que «les autorités gouvernementales doivent notamment fournir des garanties et assurer un soutien opérationnel, fiscal et administratif». La réponse du Maroc a déjà été formulée par le ministre de la Jeunesse et des sports, Rachid Talbi Alami, qui a assuré le soutien des autorités gouvernementales et de tous les secteurs et les départements concernés par cette candidature. 

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