Le Programme national de la Fondation Mohammed V pour la solidarité, un véritable exemple à suivre

La consommation des différents types de drogues est malheureusement devenue une pratique très courante auprès des jeunes dans le monde entier. En effet, cette tranche de la population, la plus vulnérable, est sujette à une initiation et à une consommation précoces. Les États et organisations nationales et internationales tentent d’en réduire les effets à travers la réglementation, le médical et l’action sur le terrain. Au Maroc, la lutte contre la drogue et la prévention des conduites addictives constituent un réel enjeu national, en particulier auprès des jeunes. Sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, très attaché aux questions qui touchent les jeunes, leur intégration sociale et leur protection en matière de santé, la Fondation Mohammed V pour la solidarité a initié, en 2010, un programme national de lutte contre les conduites addictives. «Le programme national de lutte contre les conduites addictives est également né d’une volonté de soutenir les acteurs investis dans le domaine, mais qui n’ont pu développer leurs interventions par manque de moyens et de mobilisation de la société. Ce plan vise à prémunir les jeunes contre les comportements à risque, améliorer la qualité de la prise en charge des personnes souffrant d’addiction et favoriser leur réinsertion socioprofessionnelle», affirme Sanae Dardikh, directrice Communication à la Fondation Mohammed V pour la solidarité.
Ce programme repose sur une stratégie de prise en charge organisée et adaptée aux personnes souffrant de consommations à risques, tout en portant les efforts sur les populations les plus exposées, à savoir les jeunes et les individus issus des milieux défavorisés. Cette stratégie s’appuie sur une approche originale qui fait intervenir les dimensions médicale et sociale dans une logique de proximité et d’accessibilité du soin et de l’accompagnement, à travers notamment la mise en place de centres d’accompagnement dédiés : les centres d’addictologie.
«Cette stratégie s’appuie également sur un modèle opérationnel de coopération interministérielle et de partenariat avec la société civile. Il permet de faire intervenir les parties prenantes engagées sur cette question nationale, ainsi que les compétences adaptées à la prise en charge, notamment au niveau local. Elles sont organisées en deux pôles opérationnels : un pôle médical et un pôle communautaire. Le pôle médical est géré par le ministère de la Santé qui affecte des ressources professionnelles formées en addictologie (médecins spécialisés en addictologie, psychiatres, psychologue et infirmiers). La prise en charge médicale couvre ainsi la consultation de médecine générale, d’addictologie et de psychiatrie ainsi que la délivrance de méthadone. Quant au pôle communautaire, il est géré par une association locale. Celle-ci assure la prévention, la sensibilisation, l’accompagnement psychosocial et le développement relationnel», explique Sanae Dardikh.