Connexion
Après Rabat, le Festival international de danse contemporaine «Les Rencontres chorégraphiques de Casablanca» (RCC) s’installe dans la capitale économique jusqu’au 18 novembre. Cette quatrième édition promet d’être riche en émotions. Au programme : spectacles et ateliers pour petits et grands, performances de rue ainsi que des master class pour les danseurs. Plusieurs artistes nationaux et internationaux présenteront leurs créations sur différents sites culturels de Casablanca. Le vendredi 16 novembre, la compagnie française Vialuni présentera son spectacle «Ciel» à la Villa des arts
de Casablanca. Le spectacle commencera à 19 h et sera suivi de la chorégraphie «Ligne» de la compagnie marocaine Haraka. Le même soir à partir de 20 h 30, l’Institut français de Casablanca accueillera Jasmin İhraç avec la chorégraphie «Sahman-Grenze-Kuş» (Turquie-Allemagne). «Ce solo raconte mes expériences avec les ruines d'Ani, situées à la frontière entre l’Arménie et la Turquie. Dans cette pièce j’explore l'impact historique du paysage en me référant aux thèmes de la frontière, de la tradition, des traces et de la transmission de la mémoire», explique l’artiste Jasmin İhraç. Le 16 novembre, la Cie Massala de France présentera «Les éléments», toujours à l’Institut français. Le 17 novembre, le rendez-vous est donné à l’esplanade de la Sqala à 16 h avec la Cie Bine o bine du Maroc qui présentera «K-Bouss Achoura». Cette création artistique de Chakib El Yemlahi a été élaborée «à partir d’une interrogation sur les différentes facettes qui sommeillent en nous : dans chaque être humain se mêle à la fois quelque chose d’animal (instinctif), d’humain (social) et de divin (spirituel)». L’Instituto Cervantès accueillera à partir de 18 h 30 des chorégraphies de la compagnie espagnole Zuk Dance. Les danseurs Miguel PG et Itsaso A. Cano donneront un atelier d'acrobatie et de travail au sol à travers le langage de la danse urbaine et présenteront un spectacle de trois pièces courtes, les duos «Y Park» et «Sokatira» et le solo «Balance». Pour sa part l’artiste tunisien Imed Jemaa se produira à l’Institut français de Casablanca à 20 h 30. Il présentera «Omdashow» qui met en jeu les limites du chorégraphe, danseur et metteur en scène. «Trente ans de carrière… c’est honnête pour se donner des raisons de se confronter à ses limites… de faire un travail sur soi, autant sur son devenir de danseur que de chorégraphe… c’est reconsidérer un acquis et se bousculer pour s’ouvrir de nouvelles perspectives. Je dois mettre en jeu mes limites, celles de l’imaginaire, de la composition du mouvement, retisser le lien de mes aspirations, affermir ma recherche sur les espaces contigus à la danse... mais aussi exploiter des territoires, pour moi encore trop inconnus», souligne Imed Jemaa. Cette même soirée sera animée par une chorégraphie de la compagnie allemande Chaim Gebber-Open Scene, «Emergencia».
Le jour de clôture, 18 novembre, l’esplanade de la Sqala accueillera, à partir de 16 h, «Oui et non» de la compagnie Wajdins alors que L’Uzine sera animé à 18 h 30 par les compagnies Art Mouv’ de France) et Col’jam du Maroc. Cette dernière est l’organisatrice du festival avec le soutien du ministère de la Culture et de la communication. Bien plus qu’une vitrine, le festival vise à encourager la réflexion culturelle et à créer un pont qui favorisera les rencontres entre artistes et partenaires. Un Colloque avec la Fédération marocaine des troupes de la chorégraphie professionnelle sera organisé vendredi 16 novembre, ou seront au rendez-vous les différents acteurs du milieu chorégraphique, les institutions culturelles ainsi que les médias. L’évènement vise à ancrer l’esprit de transmission et de partage. Pour ce faire, il mènera en parallèle des actions sociales et pédagogiques.
Cette édition a pour vocation de démocratiser cet art à travers des performances de rue qui seront organisées dans des quartiers populaires, mais également dans des théâtres partenaires.
