Le projet de Zone franche de Souss-Massa prend forme

C’est parti pour le projet de zone franche industrielle de Souss-Massa. Le Secrétariat général du gouvernement a transféré, le 9 octobre, aux différents départements ministériels le projet de décret portant création de cette plateforme. La zone franche, programmée dans la déclinaison du Plan d’accélération industrielle (PAI) dans la région, couvrira une superficie de 300 hectares, dont 50 pour la première tranche. Selon l’article 1 du décret, le projet sera aménagé dans la commune D’rarga (Préfecture d'Agadir Ida-Outanane). Elle sera baptisée «zone franche d’exportation de Souss-Massa» et regroupera 11 secteurs : agro-alimentaire, chimie-parachimie, automobile, aéronautique, énergies renouvelables, textile-cuir, matériaux de construction, plasturgie, industrie navale, IMME et les services afférents à ces activités. Elle donnera accès à un foncier industriel aux standards internationaux et à des prix «compétitifs». 

Selon le projet de décret, cette zone franche permettra de renforcer l’attractivité de la région et d’y drainer des activités exportatrices et créatrices d’emplois. Dans son article 5, le texte dispose : «Il est formellement interdit d’intégrer dans la zone les déchets industriels dangereux et toutes les matières ayant un effet nocif sur la santé publique, la faune et la flore». Rappelons que la convention pour l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion de la zone franche Souss-Massa, avait été signée le 28 janvier dernier devant le Souverain à Agadir. Le projet industriel de Souss-Massa a l’ambition de créer 24.000 nouveaux emplois à terme, en partenariat avec les fédérations professionnelles. La démarche industrielle conçue pour la région entend conforter les secteurs industriels existants tout en développant de manière «proactive» et «agissante» de nouveaux créneaux. Ainsi, dans la production agro-industrielle, Souss-Massa sera érigé en plateforme de transformation de produits agricoles destinés au marché national qu’au reste du continent africain. Un partenariat renforcé entre les ministères de l’Agriculture et de l’Industrie a été mis en place au profit des opérateurs, à travers un programme conjoint d'accompagnement impliquant le Fonds de développement industriel et le Fonds de développement agricole, ainsi que la mise à disposition de l'agropole. L’infrastructure du secteur de la construction navale engagera au niveau national près de 5 milliards de dirhams d’investissement. Une composante Chantier Naval Souss-Massa y est déjà intégrée, indiquait le ministre de l’Industrie, Moulay Hafid Elalamy. Le secteur de la chimie-parachimie connaîtra, quant à lui, un accompagnement spécifique, favorisant le développement des filières de la chimie organique et de la chimie verte. En plus, de nouveaux écosystèmes seront développés notamment dans des secteurs émergents leviers d’accélération industrielle, dont la sous-traitance automobile, l’offshoring, le cuir, les matériaux de construction et la plasturgie.