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La quantification des ressources hydriques pose toujours problème au Maroc et à travers le monde

Quantification des ressources hydriques, restauration du cycle de l’eau, coopération sur les eaux transfrontalières et amélioration des compétences dans la gestion intégrée des ressources... figurent en bonne place dans les recommandations du huitième Forum mondial de l’eau, du 18 au 23 mars 2018 à Brasília rendues publiques hier. Le slogan «On ne peut pas gérer ce qu’on ne sait pas mesurer !» lancé lors de ce forum, s'applique parfaitement au Maroc où la quantification de l'eau d'irrigation, qui représente près de 80% des ressources disponibles, semble toujours se heurter à quelques difficultés.

La quantification des ressources hydriques pose toujours problème au Maroc et à travers le monde
La secrétaire d’État chargée de l’Eau, Charafat Afilal, avait appelé à Brasília à mettre en avant la situation alarmante en Afrique. Ph. MAP

Le Réseau international des organismes de bassin, les Alliances mondiales pour l’eau et le climat et le Réseau international des Centres de formation aux métiers de l’eau se sont vus confier la coordination de sessions thématiques lors du Forum mondial de l’eau du 18 au 23 mars 2018 à Brasília. Un communiqué commun à ces organismes indique que ces rencontres ont permis d’aborder la gestion intégrée et la gouvernance des bassins ainsi que le sujet central de l’adaptation indispensable aux effets du changement climatique sur les ressources en eau. Cependant, l'accent a particulièrement été mis sur la gestion des eaux transfrontalières. «(...) s'il subsiste des sensibilités différentes, en particulier avec certains pays sur la gestion des eaux transfrontalières, une très large majorité des participants a convergé sur l’intérêt que présentent les approches par bassin, nationales et transfrontalières, pour faire face aux grands défis mondiaux», souligne le communiqué. Sur ce point, les organismes cités dans le communiqué ont retenu, en premier, le slogan : «On ne peut pas gérer ce qu’on ne sait pas mesurer !» Ce constat s'applique parfaitement au Maroc où la quantification de l'eau d'irrigation semble toujours se heurter à quelques difficultés. «Lorsque nous établissons le bilan hydrique (dans la région de Souss-Massa, ndlr), nous nous apercevons que la quantité d’eau réellement utilisée est le double de la quantité théorique, celle apportée par les précipitations et les barrages. Cela signifie que 50% des puits ne sont pas déclarés», avait signalé, en octobre 2017 à l'Université Mohammed VI de Ben Guérir, Abdelghani Chahbouni, directeur de l’Institut de recherches pour le développement de Rabat. «Dans la lutte contre le changement climatique, l’État ne peut plus rester un simple modérateur, mais devenir acteur», avait insisté Abdelghani Chahbouni. Bien avant cette déclaration, en septembre 2014, et en réponse à une question du «Matin» au sujet des puits illégaux, le directeur de la recherche et de la planification de l’eau au sein du ministère délégué chargé de l’Eau avait alors répondu : «Il y a actuellement des milliers de points de prélèvement d’eau non encore déclarés». Un premier bilan, dressé en octobre de l'année dernière, du programme «Agriculture et alimentation durable» initié par l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), avait révélé l'absence d’un cadre budgétaire stratégique fonctionnel, l'asymétrie entre les besoins de contrôle des prélèvements d’eau et les moyens des agences des bassins hydrauliques.. 

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