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Les quatre grands barrages en construction permettront de garantir la sécurité hydrique dans la région

Le secrétariat d’État chargé de l'Eau s'emploie à parachever les travaux de construction de quatre grands barrages d'une capacité de près d'un milliard de m3, qui permettront de garantir la sécurité hydrique au niveau du bassin hydraulique du Loukkos, a affirmé, mardi à Al Hoceïma, la secrétaire d’État chargée de l'Eau, Charafat Afailal.

Les quatre grands barrages en construction permettront de garantir la sécurité hydrique dans la région
Lors du conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique du Loukkos, la réunion a été consacrée à la présentation du bilan des réalisations de l'Agence au titre de 2016 et du récapitulatif de 2017, du bilan provisoire d’exécution du budget de 2017 et du plan d'action et du projet de budget au titre de 2018. bPh. Archives

Mme Afailal, qui s'exprimait lors du conseil d'administration de l'Agence du bassin hydraulique du Loukkos (ABHL) au titre de 2017, a précisé qu'il s'agit des barrages de Ghiss, Martil, Dar Khrofa et de Kharroub, en plus du barrage de Moulay Bouchta dont les travaux de réalisation sont déjà achevés. Ces infrastructures importantes permettront de mobiliser des ressources hydriques supplémentaires pour satisfaire les besoins en eau potable de la région, à moyen et long termes, et d'irriguer plus de 22.000 hectares, a-t-elle souligné, ajoutant qu'il a été aussi procédé à la réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer, afin d'approvisionner en eau potable la ville d'Al Hoceïma et les centres avoisinants, et ce, à moyen terme.
S'agissant de la protection contre les inondations, Mme Afailal a assuré que son département et l'ABHL ont procédé à la réalisation de nombreux projets portant sur l'aménagement des oueds au niveau de toutes les préfectures et les provinces de la région, précisant qu'au niveau de la province d'Al Hoceïma, un budget de l'ordre de 95 millions de dirhams a été réservé dans le cadre du programme 
«Al Hoceïma–Manarat Al Moutawassit» à la protection contre les inondations au niveau de 14 points menacés, en plus du lancement d'un programme complémentaire qui englobe les centres de Bni Boufrah et de Tamassint pour un montant de 15 millions de DH.

À l'instar des autres régions du Royaume, le bassin du Loukkos a enregistré un grand déficit pluviométrique au cours des dernières années par rapport au taux annuel, ce qui a eu un impact négatif sur les retenues des barrages, a indiqué Mme Afailal, se référant, dans ce sens, au manque qu'a connu la région en matière d'alimentation en eau potable, particulièrement au niveau des villes de Tétouan et d'Al Hoceïma.
Afin d'atténuer les conséquences de ce déficit enregistré, la secrétaire d'État a fait savoir que plusieurs mesures urgentes et proactives ont été prises pour garantir un approvisionnement en eau potable, citant à titre d'exemple l'exploitation précoce des retenues du barrage de Martil depuis le début de 2016 tout en poursuivant ses travaux, et la connexion du système d'alimentation en eau portable de la ville de Tétouan et de sa zone côtière avec le barrage Tanger Med pour attirer des débits supplémentaires estimés 500 l/s. À cela s'ajoutent, a-t-elle poursuivi, la réalisation d'une station de traitement des eaux à l'étanchéité du barrage de Martil, la réutilisation des eaux usées épurées et l'exploitation de plusieurs puits pour l'arrosage des espaces verts de la zone de Tamuda Bay.

Au niveau de la province d'Al Hoceïma et des centres avoisinants, elle a évoqué la réalisation d'une station de pompage au barrage de Mohamed Ben Abdelkrim Al-Khattabi, et l'amélioration du rendement du réseau de distribution en réduisant le taux de fuite, ce qui a permis l'économie d'environ 60 l/s, ainsi que l'exploitation optimale des eaux souterraines via l'aménagement de plusieurs forages et la réalisation d'autres, où 
le débit global pour alimenter la ville d'Al Hoceïma a atteint 300 l/s au cours de cette année. Selon les données présentées, les précipitations de l'année hydrologique 2016-2017 ont enregistré un déficit, pour la quatrième année consécutive, estimé à 13% par rapport à la normale. Cette situation s'est traduite au niveau des retenues de barrages par un déficit de 60% des apports, par rapport à la moyenne annuelle. Aussi, le développement durable des ressources en eau dans la région est confronté à plusieurs contraintes parmi lesquelles les inondations, la sécheresse, la pollution, l'érosion des sols et la surexploitation des eaux souterraines.
À cet égard, l'ABHL avec le concours des intervenants concernés déploie des efforts importants pour le suivi, l'évaluation, la gestion des ressources en eau, la réalisation des mesures et des études nécessaires. De même, l'Agence a, entre autres, développé un réseau d'alerte et d'annonce de crue en parallèle avec la réalisation de projets de protection contre les inondations, dont le montant global s'élève jusqu'à 2017 à près de 1,9 milliard de dirhams. La zone d'action de l'ABHL, qui s'étend sur une superficie de 13.000 km², couvre presque la totalité de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma. La population est estimée actuellement à 3,5 millions d'habitants, qui évolueront à environ 4,4 millions à l'horizon 2030. La région connaît un développement urbanistique et socio-économique important au niveau de tous les secteurs. Pour accompagner cette évolution et satisfaire les différents besoins en eau, l'Agence a déployé des efforts considérables qui ont permis de disposer actuellement de 10 barrages d'une capacité de stockage de 1,114 milliard de m3. 

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