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Quatre morts et des dizaines de blessés à la frontière avec Israël

De nouveaux affrontements, qui ont fait quatre morts et des dizaines de blessés, ont éclaté vendredi entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la frontière entre la Bande de Gaza et Israël, une semaine après des violences sans précédent depuis 2014 qui ont coûté la vie à 19 Palestiniens.

Quatre morts et des dizaines de blessés à la frontière avec Israël
Les Palestiniens ont manifesté le long de la frontière alors que les autorités israéliennes maintiennent les ordres de tirer, malgré 19 morts la semaine dernière. Ph. Reuters

Des centaines de Palestiniens se sont rassemblés près de la barrière à l'est de la ville de Khan Younès, dans l'enclave palestinienne  de Gaza. «Je tomberai en martyr aujourd'hui. Je traverserai la frontière», a lancé Ahmed Abou Ghali, 20 ans, en montrant sa blessure qui a nécessité 20 points de suture, infligée lors des protestations le 30 mars. «J'ai été blessé mais j'ai réussi à fuir l'hôpital». Certains jeunes Palestiniens ont collecté ces derniers jours de nombreux pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé un énorme ventilateur de quelque deux mètres de haut avec l'objectif apparent de dissiper la fumée. Avec les Palestiniens qui continuent d'affluer, une nouvelle flambée de violences meurtrière est à craindre, d'autant plus qu'Israël a prévenu que les consignes de tir resteraient les mêmes que celles données le 30 mars, la journée la plus meurtrière depuis la guerre en 2014 entre Israël et le Hamas avec la mort de 19 Palestiniens. Malgré les critiques de l'ONU et de l'Union européenne, qui ont réclamé une «enquête indépendante» sur l'usage par Israël de balles réelles, les responsables israéliens ont refusé de modifier les consignes de tir. S'inquiétant de nouvelles victimes, l'envoyé spécial de l'ONU pour le Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a appelé les forces israéliennes à la «retenue maximale» et les Palestiniens à éviter les frictions. L'émissaire du Président américain Donald Trump pour le Proche-Orient, Jason Greenblatt, a lui demandé aux manifestants de ne «pas s'approcher de la barrière».

Le 30 mars, des dizaines de milliers de Palestiniens avaient afflué près de la barrière de sécurité, la plupart de manière pacifique, au premier jour de «la marche du retour». De petits groupes s'étaient approchés de la barrière israélienne jetant pierres et cocktails molotovs vers les soldats. La protestation, qui doit durer six semaines, vise à réclamer «le droit au retour» de quelque 700.000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël en 1948. La désespérance dans la bande de Gaza, éprouvée par les guerres, le blocus, la réclusion, la pauvreté et les pénuries, alimente la forte tension et le ressentiment. La proclamation de l'État hébreu le 14 mai 1948 est considérée comme une «Nakba» par les Palestiniens.                                            

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