Le Parti de l’Istiqlal (PI) revient sur les bancs de l’opposition qu’il avait quittés au lendemain des élections régionales de 2015. Cette décision a été prise à l’unanimité des membres du conseil national (par acclamation) à l’issue de la réunion de ce conseil tenue samedi à Rabat. Considérée comme un des moments forts de cette session, la décision du passage à l’opposition a été annoncée lors de la présentation du rapport politique lu par le secrétaire général, Nizar Baraka, comme un choix qui trouve son fondement dans quatre principales raisons, lesquelles ont été explicitées pendant le point de presse qu’il a tenu au milieu des travaux du conseil national.
Par ailleurs, outre cette décision qui annonce un repositionnement sur la scène politique, les travaux du conseil national ont connu un autre moment fort. Il s’agit du choix du président. Prenant au dépourvu tous les pronostics, le choix du nouveau président a porté sur un nom qui ne figurait même pas parmi les candidats qui étaient en lice pour le poste : l’ancien inspecteur général du parti, Chiba Maa El Aynayne, qui a été coopté par consensus en tant que nouveau président.
Pour rappel, les autres candidats qui étaient dans cette course sont Yasmina Badou, Noureddine Medyane, Rahal Mekkaoui, Karim Ghellab et Abdelilah Bouzidi. Ainsi, l’Istiqlal a fait deux autres annonces à l’issue des travaux de cette session. Il s’agit tout d’abord de l’élaboration de la vision du parti en ce qui concerne le nouveau modèle de développement économique. Le parti de la balance annonce qu’il a désormais une vision complète de ce que devrait être ce nouveau modèle. Une vision qu’il entend enrichir en organisant de nombreux débats sur le sujet au cours du mois du Ramadan. Ensuite, le parti a fait savoir qu’il allait travailler sur sa stratégie 2017-2021 visant à améliorer son rendement structurel. Cette stratégie s’articule notamment autour du renforcement de la démocratie interne, la cohésion et l’unité, et la consolidation des valeurs et de l’idéologie du parti. Dans ce cadre, il a été décidé de faire de 2018 l'année de la restructuration organisationnelle par excellence.