Pour le commun des mortels, se balader dans des forêts de cèdres en montagne enneigée la matinée et finir la journée au milieu des dunes de sable en plein Sahara est une chimère, au mieux un périple intercontinental. Mais pour les concurrents du Rallye Maroc Classic, ce périple surréaliste et inter-climatique représentait la quatrième étape, reliant Ifrane à Merzouga en passant par Midelt et Errachidia. Les participants de la Route du Coeur ont donc démarré la journée avec 2 degrés au thermomètre, et l'ont finie au pied des majestueuses dunes de l'Erg Chebbi sous 30°C !
À l'issue de ces quatre épreuves de régularité de la journée de mercredi, les rênes du classement étaient toujours tenues d'une main de fer par l'équipage marocain composé de Reda Meziane et Zineb Chemao, qui a encore une fois creusé l'écart par rapport aux Français Jean-Michel et Marie Arlaud (CItroën DS 21). En Prestige aussi, la Dodge Viper de Bernard Ouvier continue sa balade de santé et chapeaute le classement avec une marge très confortable par rapport à la Mercedes AMG Coupé des Australiens Lucchiti/Forte. Pour la cinquième étape, la caravane du Rallye Maroc Classic retrouvera de la verdure jeudi en mettant le cap sur la région de Bin El Ouidane et ses lacs à perte de vue.
L'Austin Haley 3000 agressée en pleine route
Assaillis par des jets de pierre sur la route reliant Errachidia à Merzouga, les Français Lucien et Sanae Deret sont rentrés avec un pare-brise fracassé, mercredi, à l'issue de la quatrième étape. Un incident qui ne devrait pas passer inaperçu, puisque les autorités locales ont été aussitôt saisies et ont entamé une enquête. Des mesures dissuasives devraient donc être prises, d'autant que la région est hautement fréquentée par des touristes des quatre coins du monde.
Les épreuves de régularité routière, le volet sportif d'un Rallye aux multiples facettes
Le Rallye Maroc Classic est à la fois une compétition sportive, une opération de séduction pour une cible potentiellement intéressée par l'investissemnt au Maroc et une véritable levée de fonds pour l'association «l'Heure joyeuse». Si certains des concurrents préfèrent se concentrer sur la découverte des recoins du pays, notamment les novices, la majeure partie des équipages mènent une lutte acharnée pour monter sur la première marche du podium. Dans ce sens, le principal moyen de les départager est les 20 épreuves de régularité proposées cette année. Jusqu'à mercredi, les passionnés de véhicules classiques ont donc disputé 14 spéciales, dont l'objectif est de se rapprocher au maximum d'une vitesse moyenne imposée par les organisateurs, sur une distance variant entre 6 et 10 km. Pour mesurer la régularité des pilotes, l'équipe de Cyril Neveu s'en remet aux capteurs de vitesse, installés dans trois points différents de chaque ERR. La somme des pénalités est ensuite comptabilisée pour établir un classement d'étape et un autre général, ce dernier étant dominé depuis la toute première étape par le Maroc, grâce à la grande concentration et l'expérience cumulée par la Porsche 911 Targa de Meziane/Chemao.
