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Quel modèle pour une Startup Nation ?

L'Université d'été de la CGEM a été l'occasion de réunir les acteurs de l'écosystème entrepreneurial pour débattre des voies à suivre pour développer un modèle de «Startup Nation».

Quel modèle pour une Startup Nation ?
Ph. Saouri

Le panel a regroupé des acteurs complémentaires de l’écosystème, à savoir les structures d’accompagnement, Numa Casablanca et H7, les acteurs du financement, la Caisse centrale de garantie et l’Association marocaine des investisseurs en capital, les grands comptes publics, à savoir la Caisse de dépôt et de gestion et le spécialiste de la gestion de transactions électroniques sécurisées, M2T. Le but étant d’échanger sur les actions à mener afin de développer l’écosystème de l’entrepreneuriat et de l’innovation au Maroc. Les intervenants ont été unanimes à souligner l’importance de promouvoir les startups et leur offrir l’accompagnement et l’attention qu’elles méritent, et ce, à travers la mise en place de programmes nationaux dédiés, en concertation avec les différents acteurs. Ils ont proposé dans ce sens, la mise en place d’un Comité national de l’environnement des affaires dédié aux startups afin de coordonner les actions et instaurer un dialogue permanent entre les différents acteurs. Le Maroc a déjà fait de grands pas pour s’ériger en hub au niveau continental, maintenant il s’agit d’attirer les talents, notamment la diaspora pour contribuer à l’émergence d’une nouvelle génération de startups marocaines et africaines, capables d’avoir un impact sur le continent. Une ambition portée d’ailleurs par l’accélérateur H7. Pour son président, Amine Hazzaz, «il est nécessaire d’avoir des incubateurs et des accélérateurs de dimension mondiale, des fabriques de startups avec des moyens humains de très haut calibre et des moyens financiers pour pouvoir attirer les talents». En effet, les intervenants ont rappelé le besoin d’investir non pas uniquement dans les startups, mais aussi dans l’accompagnement et dans les bourses de vie des fondateurs pour leur assurer un revenu suffisant leur permettant de se lancer et créer leurs entreprises. Il ne s’agit pas seulement de fédérer les efforts des différents acteurs pour accompagner les entrepreneurs, mais également de revoir les conditions réglementaires qui existent. Côté financement, les intervenants ont indiqué que le besoin d’injecter des fonds doit s’accompagner de l’émergence d’acteurs d’accompagnement, catalyseurs de financement qui vont servir de soutien à la croissance des startups à chaque stade de leur cycle de vie. Il y a également intérêt à travailler sur d’autres modes de financement comme les business angels ou le crowdfunding pour répondre aux besoins des startups. «Aujourd’hui, il y a une feuille de route qui est tracée. La CGEM prendra ses responsabilités pour que demain, on puisse réunir tous les ingrédients qui ont été évoqués pour devenir une Startup Nation», souligne Zakaria Fahim, président de la Commission «TPE-PME, GE-PME et Auto-entrepreneur» à la CGEM. L'ensemble de ces ingrédients s'avèrent indispensables pour pouvoir insuffler une dynamique durable à l’émergence des startups. 


Déclaration de Zakaria Fahim, président de la Commission TPE-PME, GE-PME et Auto-entrepreneur à la CGEM

«C’était un panel très dynamique, très agile à l’instar de ce qu’on appelle une startup, avec des acteurs complémentaires entre l’accompagnement, le financement et les grands comptes publics. Ce qui ressort des échanges, c’est qu’il faut mettre en valeur les startups, avoir des incubateurs et des accélérateurs de niveau mondial, investir non pas uniquement dans les startups, mais aussi dans l’accompagnement et dans les bourses de vie des fondateurs, parce que quand ils quittent leur travail et qu’ils n’ont plus de revenus, c’est très compliqué. Le Time to Market est très important. Si on ne permet pas aux entrepreneurs de partir tout de suite créer leur boite, se lancer un an ou deux ans après, c’est déjà trop tard. Il est important de comprendre que nous avons une grande opportunité, puisque le Maroc a déjà fait un certain nombre de choses pour être un hub, maintenant il faut ramener l’humain. Nous avons beaucoup parlé de la diaspora et des talents qui sont ailleurs. Il faut aussi travailler sur le volet réglementaire, notamment en ce qui concerne les business angels et le crowdfunding. Il y a une feuille de route qui est tracée. La CGEM prendra ses responsabilités pour que demain, on puisse réunir tous les ingrédients qu’il faut pour devenir une Startup Nation».

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