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La Rabita Mohammadia des oulémas et le FNUAP tablent sur le renforcement des capacités des jeunes et des femmes

Des leaders religieux de plusieurs pays arabes ont pris part lundi aux travaux du premier Forum régional sur le rôle des leaders religieux dans le renforcement des capacités des femmes et des jeunes pour lutter contre la violence et la promotion de paix et de la sécurité dans la région arabe. Cette rencontre a constitué une occasion pour examiner les moyens de créer un réseau régional de lutte contre la violence composé de différents acteurs institutionnels, religieux et de la société civile en vue de mettre en œuvre les recommandations qui seront formulées à l’issue de cette rencontre.

«Quel rôle des leaders religieux dans le renforcement des capacités des femmes et des jeunes pour lutter contre la violence et la promotion de paix et de sécurité dans la région arabe ?» Tel est le thème retenu par le premier Forum régional organisé par le Centre des études et de recherche sur les valeurs relevant de la Rabita Mohammadia des oulémas et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) les 12 et 13 novembre à Rabat.
Cette rencontre avait pour objectif d’élargir l’espace de partage de bonnes pratiques et de dialogue entre les leaders religieux, les acteurs gouvernementaux et de la société civile pour lutter contre la violence, notamment celle fondée sur le genre et promouvoir la paix et la sécurité dans les États arabes. Ce premier Forum a offert également une opportunité pour partager et diffuser les bonnes pratiques et identifier les actions à mener pour face au discours et aux comportements violents et construire des interventions positives basées sur une compréhension authentique des concepts et référentiels des textes sacrés qui permettent de renforcer les capacités des leaders religieux et de soutenir le rôle des femmes et des jeunes dans la consolidation des valeurs de paix, de sécurité et de coexistence.

Ce Forum ambitionnait en outre de mettre en place des stratégies pratiques et identifier le rôle des leaders religieux, aussi bien au niveau local que régional, dans le but de mettre en place un réseau régional de lutte contre la violence composé de leaders religieux, d’acteurs institutionnels et de cadres qui seront chargés de suivre la mise en œuvre des recommandations qui seront formulées à la fin de cette rencontre. Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammedia des oulémas, a souligné l’importance de cet événement qui vise à renforcer les capacités des femmes et des jeunes pour pouvoir faire face à la violence qui menace la société et coordonner les efforts des leaders religieux pour une lutte plus efficace contre la violence. Pour M. Abbadi, la violence a pris désormais différentes formes au niveau de chaque société, d’où l’importance de formuler des stratégies qui prennent en compte le volet religieux ainsi que le volet du respect des droits de l’Homme et celui organisationnel et législatif. Dans ce sens, il a plaidé pour l’adaptation du discours religieux aux jeunes et recourir à de nouvelles méthodes d’échange pour interagir avec cette frange de la société en recourant notamment aux nouvelles technologies.

De son côté Philipe Poinsot, représentant du Fonds des Nations unies pour la population, a indiqué que malgré les avancées enregistrées au Maroc en matière de lutte contre la violence, un certain nombre de défis persistent, en particulier ceux liés à l’insuffisance d’actions de sensibilisation et de communication pour avoir un impact en termes de comportement positif. «Nous avons mis l’accent dans le cadre de notre coopération avec la Rabita Mohammedia des oulémas sur l’appui à des programmes de prévention et sensibilisation et de plaidoyer ciblant les oulémas, mais aussi des hommes et des jeunes en faveur de la promotion de la santé sexuelle et reproductive, de la diffusion de la culture de l’égalité, y compris la lutte contre violence fondée sur le genre, et les pratiques néfastes, y compris le mariage précoce», souligne-t-il. M. Poinsot a également rappelé la contribution apportée par l’UNFPA à la Rabita pour la réalisation de l’étude analytique sur les concepts de non-violence puisés dans le Coran et la Sunna dans le cadre des recherches engagées pour comprendre l’ensemble des concepts en relation avec la violence en général et la violence fondée sur le genre en particulier. Une étude qui avait permis, indique M. Poinsot, d’initier des approches d’actions innovantes en termes pédagogique, de communication, de plaidoyer et de partage de bonnes pratiques pour prévenir et combattre l’influence des pratiques néfastes et promouvoir les comportements positifs et une nouvelle prise de conscience chez les femmes, les hommes et les jeunes 
en particulier. 

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