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La Rabita Mohammadia des oulémas, par l’intermédiaire de son Centre de recherche et de formation sur les questions interconvictionnelles et la consolidation de la paix, vient d’inaugurer à Rabat, en partenariat avec ONU-Femmes et l’ambassade du Royaume-Uni au Maroc, le programme «Leadership féminin pour la paix, contre le terrorisme et les extrémismes religieux». Ce programme, dont le lancement a été marqué par l’organisation d’un séminaire entre experts du Royaume-Uni et du Maroc mardi à Rabat, vise selon Aïcha Haddou, directrice du Centre de recherche et de formation, à créer en janvier prochain une plateforme numérique internationale qui aura pour objectifs de capitaliser les bonnes pratiques en matière de promotion de la paix et de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme religieux et de produire des outils de communication et susciter des dynamiques de partage et de mise en réseau, pour renforcer le leadership féminin, pour la paix et la sécurité, et l’expertise sur le radicalisme au féminin.
En effet, à l’heure où le monde connaît une montée sans précédent du terrorisme et des mouvements radicaux, il est devenu primordial, comme le souligne Ahmed Abbadi, secrétaire général de la Rabita Mohammadia des oulémas, de capitaliser et de mutualiser les bonnes pratiques, à partir d’expériences croisées et transversales associant les expertises d’intellectuelles, d’universitaires de théologiennes et de femmes œuvrant dans le domaine de la paix en provenance d’aires géographiques des cinq continents dans le but de mettre en avant les initiatives innovantes, aussi bien conceptuelles qu’opérationnelles, avec en particulier une mise en lien des champs explorés avec les outils de la non-violence. Le but à long terme serait, selon Mme Haddou, de générer des travaux de recherche et des productions visant à renforcer les capacités du leadership féminin dans ces domaines.
Pour l’ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc, Thomas Reilley, le lancement de ce programme peut contribuer aux efforts consentis par le Royaume pour la promotion de la paix. Selon le même responsable, la participation des femmes dans les processus de paix est indispensable à l’établissement et au maintien de la paix dans le monde. Ainsi, leur exclusion lors de ces processus engendre souvent des conséquences importantes sur la façon dont les questions qui les concernent sont abordées, d’où l’importance de les impliquer davantage dans les processus de négociation et de renforcer leurs compétences et capacités à travers une meilleure éducation et des sessions de formation.
Il convient de souligner que ce séminaire était une occasion pour établir une radioscopie des dynamiques des femmes et du leadership féminin engagé pour la paix et donner un aperçu sur les données historiques, culturelles et religieuses concernant les femmes affectées par les radicalismes violents.
