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Le rapport annuel «Solutions basées sur la nature pour l'eau» publié aujourd'hui par l'Unesco

Jusqu'au 23 mars à Brasilia se tient le Forum mondial de l'eau durant lequel les 40.000 participants, entre experts, militants écologistes, maires et Chefs d’État, tenteront de trouver des solutions aux multiples menaces qui planent sur cette ressource fragilisée par le réchauffement climatique, la pollution, la surconsommation des particuliers, agriculteurs et industriels. L'on sait d'ores et déjà qu'à l'horizon 2050, plus de 40% de la population mondiale vivra dans des bassins hydrographiques soumis à un stress hydrique sévère et 20% menacés par les inondations. Le Maroc n'échappe pas à cette situation.

Le rapport annuel «Solutions basées sur la nature pour l'eau» publié aujourd'hui par l'Unesco

«Le Forum mondial de l’eau est le plus grand événement international organisé par le Conseil mondial de l'eau. Sa mission est de sensibiliser et renforcer l'engagement politique et d’impulser des actions sur les problèmes critiques de l'eau à tous les niveaux, afin de faciliter la conservation, la protection, le développement, la planification, la gestion et l'utilisation efficaces de l'eau dans toutes ses dimensions sur une base écologiquement durable au bénéfice de toute vie», souligne le Conseil mondial de l'eau. Jusqu'au 23 mars, Brasilia accueille le Forum mondial de l'eau, pour tenter de trouver des solutions aux problèmes d'approvisionnement de plus en plus préoccupants et qui touchent déjà plusieurs villes dans le monde. À l'ordre du jour, le réchauffement climatique, la pollution, la surconsommation des particuliers, agriculteurs ou industriels. Aujourd'hui, l'Unesco rendra public à Brasilia son rapport annuel intitulé «Solutions basées sur la nature, pour l'eau». Cependant, l'on sait d'ores et déjà qu'à l'horizon 2050, plus de 40% de la population mondiale vivra dans des bassins hydrographiques soumis à un stress hydrique sévère et 20% seront menacés par les inondations. Lors de la première journée, il sera question des mécanismes financiers innovants pour l’adaptation au changement climatique. Selon les projections de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), la valeur économique des actifs à risque devrait tripler à 45.000 milliards d'ici à 2050. Un actif risqué est un actif qui ne peut garantir, de manière certaine, les flux de rémunération et de remboursement d'un investisseur.

C'est dire que les investissements dans ce secteur déjà fragilisé sont peu attractifs. «La majorité des plans climatiques nationaux élaborés dans le cadre de l'Accord de Paris sur les changements climatiques donne la priorité aux actions sur l'eau. Cependant, les besoins de financement devraient tripler à 255 milliards d'euros par an», avait indiqué l'Alliance mondiale de l'eau réunie en novembre 2017 à Bonn. C'est ce qui a fait dire à l'AFP Ney Maranhao, directeur de l'Agence nationale de l'eau, organisme régulateur brésilien, qu'«il y a plus de barrages, plus de véhicules, plus de production et plus d'habitants, pour des mesures de protection encore très faibles par rapport à l'impact déjà ressenti». Au Maroc, le gouvernement s’attelle à mettre en place un plan national de l'eau à l'horizon 2050, en vue d'éviter au pays des problèmes dus à la pénurie de l'eau potable et d'irrigation conformément aux dispositions de la loi sur l'eau, a indiqué courant mars le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. Disposer d'un plan national de l'eau «nous a poussés à prendre en considération les dispositions de la loi à travers la prolongation du plan sur 30 autres années», a expliqué M. El Othmani qui présidait le Conseil du gouvernement. «Les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde», reconnaît le secrétariat d’État chargé de l’Eau. Ce département estime le potentiel des ressources en eau naturelles à 22 milliards de m³ par an, soit l’équivalent de 700 m³ par habitant et par an. Ce ratio est «communément admis comme seuil critique indiquant l’apparition de pénuries et de crise latente d’eau», comme l’indique une étude de ce département ministériel. L’Organisation des Nations unies avertissait, lors du Forum mondial de l’eau qui s’est tenu en 2015 en Corée du Sud, que le Royaume pourrait subir un stress hydrique dans les 15 prochaines années.

En plus de cette rareté, les ressources hydriques sont caractérisées, au Maroc, par une disparité spatiale. Sur ce chapitre, le secrétariat d’État chargé de l’Eau nous apprend que l'écoulement d’eau de surface varie de quelques millions de m³ pour les bassins les plus arides, tels que les bassins sahariens, du Souss-Massa-Tiznit-Ifni, du Ziz, Rhéris, Guir, Bouâanane et Maïder à des milliards de m³ par an pour les bassins les plus arrosés, tels les bassins du Loukkos, du Tangérois, des bassins côtiers méditerranéens et du Sebou. À cela s'ajoute la pollution urbaine et industrielle qui représente un réel danger. «Les volumes annuels des rejets des eaux usées des villes ont fortement augmenté au cours des dernières décennies. Ils sont passés de 48 à 506,2 millions de m³/an entre 1960 et 2012. Près de 61% de ces volumes sont déversés directement dans l’océan. Le reste (39%) est rejeté dans le réseau hydrographique ou directement dans le sol. Les prévisions établies montrent que ces rejets continueront à croître rapidement pour atteindre 741 millions de m³/an à l’horizon 2030», indique une étude du Secrétariat d’État chargé de l'Eau. 

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