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Devenue incontournable dans le monde estudiantin, cette manifestation, placée sous le thème «La coopération Sud-Sud, un levier pour le développement en Afrique», connaît un engouement d’année en année. L’édition 2018 n’a pas failli à la règle puisqu’un programme riche et varié a été conçu par les organisateurs pour le plus grand bonheur d'un public toujours plus nombreux. Tout y est : football, volleyball, basketball, jeux de société, défilé de mode, art culinaire, conférence... La Semaine se clôturera en apothéose avec la remise des Trophées aux vainqueurs dans les différentes disciplines. Le lever du rideau a commencé par le passage des couleurs nationales de plus de 30 pays membres de la CESAM, suivi d’une prestation artistique. Le clou de cette ouverture a été la fusion de groupes africain et marocain sous l’ovation du public.
Au-delà de son caractère culturel et sportif, cet événement est aussi l’expression forte de la diplomatie marocaine sur le continent. À cet égard, Ismaïla Nimaga souligne, entre autres, qu’«organiser, dans ces conditions, une semaine culturelle n’est autre que la mise en valeur de la culture de l’Afrique. C’est donc une réelle satisfaction et un motif d’admiration pour Sa Majesté le Roi Mohammed VI, avec son gouvernement, le peuple marocain, lequel accueille nos étudiants avec enthousiasme et solidarité. En tant que Doyen du corps diplomatique africain au Maroc, je ne peux que réserver à leur endroit mes meilleures pensées et les meilleurs remerciements de tout le continent. Car au moins avec le Maroc, nous relevons tous les défis, d’autant plus qu’hier encore, on nous traitait de continent de quémandeurs».
Pour Mohammed Methqal, directeur général de l’AMCI, «la 36e édition de la Semaine culturelle et sportive de l’étudiant étranger et africain au Maroc est un moment de partage et d’échange entre nous les étudiants, africains et non africains, pour bâtir un socle commun de valeurs qui reflète l’émancipation de l’Afrique et son avenir prometteur en tant que continent jeune et riche culturellement, surtout par ses capacités humaines, dont sa jeunesse».
Selon l’ambassadeur, DG de l’AMCI, «le Maroc a eu, de tout temps, des liens étroits et profonds avec le pays du Sud, notamment ceux d’Afrique. Dans ce sens, la politique étrangère marocaine fut marquée, dès le départ, par l’appui résolu et solidaire du Maroc à la lutte pour la libération des pays africains du joug colonial et par la création de l’Organisation de l’Unité africaine dont le Maroc figure parmi les fondateurs. Et l’engagement du Maroc en faveur de l’émergence de notre continent a été exprimé au plus haut sommet de l’État».
À cet effet, en plaçant l’élément humain au cœur de son champ d’action, l’action de l’AMCI a connu au fil des années un élargissement de ses activités avec un dynamisme lui octroyant un positionnement de référence auprès de ses partenaires nationaux et internationaux, avec une expertise et un savoir-faire reconnus dans différents domaines de coopération sous ses formes bilatérales et tripartites : coopération académique et culturelle, coopération technique et partage d’expertise, projets de développement humain durable et assistance humanitaire à l’internationale.
Pour comprendre la portée de cette manifestation, il faut rappeler qu’elle reflète la place qu’occupe le Royaume en Afrique où on a coutume de dire que le Maroc est devenu les Nations unies du continent. Ce qualificatif n’est pas fortuit, d’autant plus qu’au niveau de la cité internationale, il y a plus de 56 nationalités différentes dans l’ensemble des facultés et des grandes écoles du Maroc et plus de 85 nationalités y sont représentées. C’est aussi tout simplement le signe de la solidarité africaine, de la coopération Sud-Sud que le Maroc manifeste à l’égard des pays frères et amis du continent. En effet, ce sont plus de 9.000 étudiants africains et étrangers à majorité africaine que l’on dénombre au Maroc, dont plus de la moitié bénéficie d’une bourse d’études octroyée par l’Agence, sans oublier que, chaque année, environ 1.500 nouveaux bacheliers d’horizons divers sont accueillis bénéficiant d’une bourse d’études.
Le défi la jeunesse africaine
Selon l’ambassadeur, directeur général de l’AMCI, l’Afrique est à la croisée des chemins, rencontrant plusieurs défis sécuritaire, climatique, migratoire, sécuritaire et démographique, dont le développement de sa jeunesse. L’avenir durable du continent africain doit passer par sa jeunesse. Aujourd’hui, environ 600 millions d’Africains sont des jeunes. En 2050, 400 millions d’Africains auront entre 15 et 24 ans, mais dès aujourd'hui, 60% des chômeurs sur le continent sont des jeunes. Pour répondre à ces défis, Sa Majesté le Roi a préconisé une solution durable lors de son discours à l’Union africaine en juillet 2017 : «… La réponse réside dans un traitement volontariste du triptyque éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle, avec une exigence élevée de qualité…» Dès lors, l’investissement dans la jeunesse africaine est fondamental pour permettre l’épanouissement et le développement de ses talents qui favoriseraient l’émergence de l’Afrique par les Africains.
