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«Re-Garde», un spectacle chorégraphique époustouflant

Le Centre culturel de la direction provinciale de la culture de Kénitra a abrité la présentation de la pièce chorégraphique «Re-Garde». Organisé à l’initiative de l’Institut français de Kénitra, le spectacle, qui a tenu en haleine le public durant près de cinquante minutes, alliait de manière harmonieuse et synchronique sonorités, lumières, gestuelle et expression corporelle.

«Re-Garde», un spectacle chorégraphique époustouflant
Les deux danseurs chorégraphes de la compagnie italo-française MF, Francesco Colaleo et Maxime Freixas, ont présenté un spectacle captivant qui porte une attention particulière au regard.

En plus de ses activités culturelles et artistiques classiques, l’Institut français de Kénitra ne cesse de surprendre son public par des spectacles tout à fait originaux. Ce fut le cas lors de la présentation, récemment, au Centre culturel de la direction provinciale de la culture de Kénitra, de la pièce chorégraphique «Re-Garde».
Durant près de cinquante minutes, les spectateurs ont été tenus en haleine par un spectacle qui ne manquait pas d’originalité. Il alliait de manière harmonieuse et synchronique sonorités, lumières, gestuelle et expression corporelle. Les deux danseurs chorégraphes de la compagnie italo-française MF, Francesco Colaleo et Maxime Freixas, ont présenté un spectacle captivant qui porte une attention particulière au regard. Cette œuvre chorégraphique inédite accorde également une importance au développement d’un langage corporel qui ne manque pas d’originalité. Les deux artistes y développent un «style» singulier et hybride, à la croisée de nombreuses disciplines (danse contact, théâtre, Floor Work, improvisation). Un langage sans barrière, accessible à tous, à même de sensibiliser l'autre et de mettre en éveil la sensibilité de chacun. La compagnie s’inspire de ces actes quotidiens qui contiennent une part de poésie. Curieuse de tout, elle est influencée par l’esthétique des œuvres picturales et cinématographiques, qu’elle tente de retranscrire dans son œuvre chorégraphique. Dans une déclaration au journal «Le Matin», le chorégraphe Maxime Freixas a tenu à rendre hommage au public de la cité des marguerites qu’il vient de découvrir. «Nous avons été agréablement surpris de découvrir un public connaisseur, passionné, attentif et en quête de nouveauté», a-t-il souligné. La particularité du spectacle, selon Maxime Freixas, réside dans le regard de l’autre qui crée l’image du monde et l’image de soi. «Il représente depuis l’enfance un échange inexplicable. La création “Re-Garde” s’est intéressée au regard de l’autre comme une limite à la liberté. Le regard de l’autre comme jugement. Il traduit l’acte de regarder dans ce qu’il a, parfois, de malsain et de voyeur. Se sentir épié, se sentir observé», a-t-il indiqué. Et de préciser : «La pièce s’intéresse également au regard comme potentiel de communication ineffable et comme interprétation de la réalité. Dans “Re-Garde”, le duo tour à tour observé, manipulé, complice, joue de ces facettes du regard et de la perception. Un travail sur la lumière a été développé pour mettre en avant ce rapport au regard et lui donner un sens».
D’aucuns diront que le spectacle chorégraphique de la compagnie italo-française MF, qui s’est achevée en apothéose avec la chanson «La Bohème» du célèbre chanteur français Charles Aznavour, a constitué pour le public un moment de rêve et d’évasion. Comme dirait l’autre, les instants de forte communion entre les spectateurs et les artistes se font de plus en plus rares. La magie du spectacle «Re-Garde» a, semble-t-il, opéré. 

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