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Réalisé dans le cadre du Plan stratégique de développement intégré et durable de la ville de Kénitra, cet édifice a été construit de façon inédite à l’échelle nationale. Il s’agit, dit-on, d’une première au Maroc. D’une longueur de 18 mètres, d’une hauteur de 5 mètres et de 10 mètres d’ouverture, ce pont-rail a été totalement construit à l’extérieur des voies ferrées qui ont été maintenues en exploitation. Par la suite, il a été procédé, dimanche dernier, en présence du gouverneur de la province de Kénitra, Fouad Mhamdi, aux travaux de terrassement sous voies ferrées et de déplacement de l’ouvrage sur une distance de 30 mètres par méthode d’autofonçage. C’est un procédé particulier et breveté de poussage, technique consistant à assembler une structure, un pont par exemple, à côté de son futur emplacement et de l’y pousser pour la mettre en place.
L’avantage majeur de cette technique est d’occasionner une perturbation moins longue de l’endroit où doit être installé l’ouvrage bâti.
En effet, le déplacement de ce pont-rail de 1.500 tonnes de poids sur une distance de 30 m s’est effectué avec une précision d’orfèvre. En plus, la manœuvre a été effectuée sans aucune perturbation du trafic routier et ferroviaire. Plusieurs personnes présentes sur le chantier ont qualifié cette opération d’exploit inédit. Il est à souligner, à cet effet, que la réalisation de cet ouvrage est le fruit de l’ingénierie nationale. Les travaux ont été supervisés et conduits par des ingénieurs marocains. Tous ceux qui ont assisté à cette opération tout à fait originale et délicate n’ont pas manqué d’exprimer leur émerveillement. À noter que ce projet a été financé dans le cadre d’un partenariat entre l’Office national des chemins de fer (ONCF), la Direction générale des collectivités locales, le conseil de la région de Rabat-Salé-Kénitra et la commune de Kénitra.
