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La reconnaissance de l’État, un gage de qualité

Cette année, sept écoles supérieures privées ont reçu la reconnaissance de l’État, portant à 16 le nombre d’établissements ayant obtenu ce label depuis la mise en place en 2015 de la commission en charge d’étudier les demandes des postulants.

La reconnaissance de l’État, un gage de qualité

Si certains établissements de l’enseignement supérieur privé se sont engagés dans la course à la reconnaissance de l’État, c’est qu’ils ont une bonne raison de le faire. Pour eux, la reconnaissance est une véritable consécration qui témoigne de la qualité des enseignements dispensés et de la conformité des modèles pédagogiques aux standards définis par l’État.

Ce label accordé pour une durée de 5 ans est prévu par l'article 53 de la loi 01-00 organisant l’enseignement supérieur. Il dispose que la reconnaissance est la constatation d'un niveau de qualité élevée des formations dispensées par l’établissement. Il précise également que la reconnaissance est prononcée après avis de la commission nationale de coordination de l'enseignement supérieur (CNACES). 

Ainsi, les étudiants des établissements d’enseignement supérieur privé reconnus auront la possibilité, dans leurs domaines de spécialité, d’accéder aux filières et de participer aux concours et examens des établissements d'enseignement supérieur public dans les conditions et selon les modalités fixées par voie réglementaire. À ce jour, seize établissements privés ont été reconnus par l’État qui avait ouvert cette possibilité en 2015. En 2016, l’Université internationale de Rabat (UIR) a été la première à obtenir ce label d’excellence. Une liste composée de sept universités et écoles a vite fait de suivre début 2017. Elle comprend l’Université Mohammed VI des sciences de la santé de Casablanca, l’Université internationale Abulcasis des sciences de la santé de Rabat, l’Université internationale de Casablanca (UIC), l’Université privée de Marrakech (UPM), l’Université internationale d’Agadir Universiapolis, ESCA École de Management, l’École d’architecture de Casablanca (EAC) et l’École centrale de Casablanca.

Début 2018, la Commission nationale de coordination de l’enseignement supérieur a accordé un avis favorable à la reconnaissance de 7 nouveaux établissements, toutes des écoles supérieures privées.

Dans la liste figurent l’EMSI (École marocaine des sciences de l’ingénieur) Casablanca, l’EMSI Marrakech, l’EMSI Rabat, l’ESTEM (École supérieure en ingénierie de l’information, télécommunications et management), HEM Casablanca, l’IGA (Institut supérieur du génie appliqué) Casablanca et Sup de Co Marrakech. Leur reconnaissance sera effective dès la publication au Bulletin officiel des décrets relatifs à chaque école. Interpellé sur la bonne nouvelle, Kamal Daissaoui, PDG du Groupe EMSI, a affirmé que «la reconnaissance des trois écoles EMSI par l’État témoigne de la qualité de l’enseignement et de la recherche déployée par l’établissement qui, depuis 1986, a axé son projet pédagogique sur l’employabilité de ses lauréats. L’excellence académique de son corps professoral, son observatoire des métiers et l’intégration de l’évolution technologique dans ses cursus ont contribué à en faire une école de référence». 


Quelques conditions pour obtenir la reconnaissance de l’État

Les établissements d’enseignement privé doivent remplir plusieurs conditions avant de se voir attribuer la reconnaissance de l’État. Parmi ces critères spécifiés dans le cahier des charges établi par le département de l’Enseignement supérieur, on trouve notamment :

• Le nombre des étudiants, fixé à 300 au minimum.

• Les filières doivent être accréditées par l’autorité chargée de l’enseignement supérieur conformément aux textes de loi en vigueur.

• Les établissements doivent répondre aux critères techniques et pédagogiques relatifs aux équipements, à l’encadrement et aux programmes d’enseignement, de formation et des activités de recherche.

• Les établissements doivent tenir une comptabilité qui permet d’avoir une image concrète de leur situation financière et de leurs résultats.

• Les établissements doivent disposer d’un corps professoral permanent qui couvre au moins 60% du temps annuel global des formations, à condition que 50% des membres du corps professoral permanent aient au moins un doctorat ou son équivalent.

• Dans le domaine des sciences de la santé, l’établissement doit disposer d’un enseignant pour 10 étudiants au maximum, un enseignant pour 20 étudiants au maximum pour les sciences et techniques et sciences d’ingénierie et un enseignant pour 25 étudiants dans les domaines de management, de gestion et de commerce.

En outre, les établissements doivent aussi avoir un système de gouvernance qui fixe les missions et les responsabilités de gestion, ainsi qu’un système d’évaluation interne. «La reconnaissance par l'État des établissements d’enseignement supérieur privé constitue un changement historique pour le secteur. En effet, le département de l’Enseignement supérieur ambitionne de créer une nouvelle dynamique pour l’enseignement supérieur privé en publiant un ensemble de textes organiques depuis 2014 relatifs à la mise en application des dispositions des articles 53 et 54 de la loi 01-00», note la Direction de l’enseignement supérieur.

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