«Red Snow» ou lorsqu'un passé noir jette son ombre sur le présent

Le long métrage «Red Snow» (Neige rouge) de sa réalisatrice japonaise Sayaka Kai, projeté lundi dans le  cadre de la compétition officielle du 17e Festival international du film de Marrakech, se veut une fiction mettant en avant un passé noir qui jette une ombre inquiétante sur le présent. Cette première pellicule (1 h 46) de Sayaka Kai, une production japonaise, s'arrête sur l’histoire d’un jeune garçon qui a disparu dans des circonstances mystérieuses, laissant derrière lui son frère aîné perdu dans une spirale de culpabilité.
Une série de meurtres non résolus se produit après la disparition du garçon et tous les fils du crime sont liés à la femme soupçonnée d’avoir kidnappé et assassiné le jeune garçon. Et devant son silence, le mystère reste entier. Trente ans plus tard, un journaliste (Kudashi) tente de soulever de nouveau l’affaire pour démêler l’écheveau de la disparition mystérieuse de Takumi. Kudashi demande l’aide du frère aîné de Takumi, étant le dernier à l’avoir vu avant sa disparition, afin de convaincre le dernier témoin dans cette affaire à sortir de son silence, en l’occurrence, Sayuri, qui n’est autre que la fille de la femme soupçonnée du meurtre. Et commence le voyage du journaliste Kudashi en quête de réponses…  La chute impressionnante de «Red Snow» met en avant la jeune Sayuri et le grand frère de Katumi, liés par le même passé atroce et un destin inconnu, se retrouvant dans un bateau au milieu de la mer dans un temps orageux. Dans son long métrage, Sayaka Kai utilise une approche élégante et visuellement étonnante de l'image, pour créer un univers où le sinistre passé jette une ombre inquiétante sur le présent. Sayaka Kai a commencé sa carrière par la co-réalisation de deux courts métrages «Border Line» (2000) et «Pellet» (2001) qui ont été présentés dans des festivals aussi importants que ceux du court métrage de Santa Fé, d'Oberhausen ainsi que le Festival international du film de Rotterdam.  La première expérience individuelle de sa carrière cinématographique en tant que réalisatrice était «The Curse of the Ondine» (2014) suivi de «Red Snow» (2018), qui est son premier long métrage. Quatorze films, retenus dans le cadre de la compétition officielle, concourent pour décrocher la précieuse Étoile d’or.