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Régimes des retraites civiles, déficit du Trésor et investissement public, les mises en garde de la Cour des comptes

Le président de la Cour des comptes, Driss Jettou, a passé mardi son grand oral devant le Parlement. Présentant son rapport sur les activités des juridictions financières, le responsable a interpellé le gouvernement sur plusieurs questions économiques.

Régimes des retraites civiles, déficit du Trésor  et investissement public, les mises en garde  de la Cour des comptes

La situation des systèmes des retraites civiles suscite toujours les inquiétudes de la Cour des comptes. En présentant mardi le rapport sur «les activités des juridictions financières» devant les deux Chambres du Parlement, Driss Jettou a souligné que «les indicateurs de la soutenabilité du système des retraites civiles ont continué à se dégrader en 2017 puisque le nombre des actifs est passé à 2,12 pour chaque retraité contre 2,24 en 2016».
Détaillant, devant les parlementaires, les raisons de ces inquiétudes, le premier président de la Cour des comptes a affirmé qu’au moment où le nombre des retraités est passé à 358.000 en 2017, contre 337.000 en 2016, les contributions recouvrées au cours de la même année ont atteint 18,6 milliards de DH pour un total de retraites payées de 24,2 milliards de DH. «Cette situation a impliqué un déficit technique de 5,6 milliards de dirhams l'an dernier, contre un déficit de 4,76 milliards en 2016», a précisé le haut responsable.
Selon les conclusions du rapport de la juridiction financière, la réforme opérée par le gouvernement en 2016 n’a pas suffi à stopper la baisse des réserves du système des retraites civiles qui ont continué à diminuer en 2017. «Elles sont passées à 79,9 milliards de DH à fin 2017, contre 82,6 milliards une année auparavant», a alerté M. Jettou.
Par ailleurs, dans son exposé, le président de la Cour des comptes est également revenu sur la question du déficit du Trésor qui a atteint 692 milliards de DH à fin 2017. Appelant le gouvernement à prendre «des mesures audacieuses» en vue de le réduire, le responsable a indiqué que la dette du Trésor a connu une évolution ascendante, passant à 692 milliards à fin 2017, soit 65,1% du PIB, avec un endettement supplémentaire d'environ 35 milliards de DH.

Recommandant à l'Exécutif de veiller à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la maîtrise des dépenses, M. Jettou a plaidé en outre pour l’aménagement d’un environnement économique à même d’accélérer le rythme de la croissance pour alléger l’endettement et garantir la capacité à faire face aux charges de la dette sur le moyen et le long terme. Sur un autre registre, la Cour des comptes a demandé au gouvernement de procéder à une refonte de l’investissement public pour revoir les priorités nationales en la matière. En effet, dans son rapport, la juridiction financière a appelé l'Exécutif à privilégier les critères de l’efficacité, la rentabilité et la bonne gouvernance contribuant à un développement équilibré, équitable et générateur de revenus et d’emplois.
Dans son exposé devant les deux Chambres du Parlement, le président de la Cour a fait savoir que cette recommandation s’inscrit dans la lignée des Hautes Orientations Royales visant l’adoption d’un nouveau modèle de développement «apte à réduire les disparités sociales et les inégalités existantes, à instaurer la justice sociale», en veillant à le doter de mécanismes efficaces pour sa mise en œuvre sur les plans local et régional.

Pour rappel, présidée par Habib El Malki et Hakim Benchamach, présidents respectivement de la Chambre des représentants et de la Chambre des conseillers, cette séance s'est déroulée en présence notamment du ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement et la société civile, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

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