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«Les régions doivent se prendre en main». Les intervenants au troisième panel de la troisième édition du Morocco Today Forum (MTF), organisé le 20 juillet à Casablanca par le Groupe Le Matin, sont unanimes : la réussite de la régionalisation avancée dépendra étroitement de la capacité des «managers» de ces régions à les piloter et les promouvoir. Le panel, qui avait pour thème «Compétitivité, complémentarité des territoires et partage de la croissance : comment y arriver ?» a permis aux intervenants de dresser les principaux défis qui attendent notamment les responsables au sein des régions pour un développement régional inclusif.
Tout d’abord, il faudra «définir un branding territorial» pour promouvoir la région et la «vendre» aux investisseurs, recommande Ikhlas Merzak, responsable du marketing territorial au Centre régional de l’investissement de l’Oriental. Pour M. Merzak, chaque région doit mettre en avant une identité propre à elle. Or, aujourd’hui, «les infrastructures d’accueil sont là, ainsi que les potentialités culturelles, historiques et économiques, mais on n’arrive pas encore à formuler une offre transversale et complète qui distingue une région d’une autre avec pour objectif un rayonnement à l’international», regrette la responsable du CRI de l’Oriental. Une bonne communication constitue, selon elle, un élément catalyseur pour la promotion des territoires.
Même avis partagé par Claude Courlet, professeur d’économie à l’Université Pierre-Mendès-France de Grenoble. Pour M. Courlet, chaque territoire doit travailler sur sa singularité, non seulement économique, mais aussi culturelle. Il ne nie pas toutefois que le Maroc ait réalisé plusieurs avancées en matière de développement régional, cependant, «les gouvernants ont intérêt à appuyer sur l’accélérateur pour concrétiser la Vision Royale : une régionalisation avancée harmonieuse, permettant une création de richesse régionale, équitable et durable», selon lui. Le chantier ne fait que commencer et les régions ont intérêt à «se prendre en charge rapidement», ont martelé les intervenants. M. Merzak appelle, par ailleurs, à accompagner le secteur privé qui constitue un élément clé du développement d’une région. «Il faut un accompagnement personnalisé des investisseurs, leur donner de l’information pertinente, simplifier la charte d’investissement et aplatir les structures», a-t-elle souligné.
