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La réhabilitation de l'ancienne Médina insuffle une nouvelle dynamique sociale et économique

L’ancienne Médina de Casablanca s’est inscrite, en 2018, dans une nouvelle dynamique urbaine, économique, sociale et touristique. Celle-ci s’est concrétisée à travers la poursuite des travaux liés à la réhabilitation des édifices et des espaces de l’ancienne cité.

La réhabilitation de l'ancienne Médina insuffle une nouvelle dynamique sociale et économique

Si les deux premières phases du programme de réhabilitation de l’ancienne Médina de Casablanca ont transformé progressivement ses espaces en de beaux lieux très prisés par les nationaux et les touristes, sa troisième phase consiste en le renforcement de cette dynamique destinée à la rendre encore plus attractive. L’élaboration du programme d’habitats menaçant ruine, faisant partie intégrante du programme de réhabilitation de l’ancienne Médina de Casablanca, est tributaire d’un budget de 300 millions de DH. Cette opération de réhabilitation a pour objectifs la valorisation de l’ancienne Médina, l’amélioration des conditions de vie de ses habitants, la préservation de son patrimoine architectural, matériel et immatériel, et la promotion de sa richesse culturelle authentique. Ainsi, les travaux visent à qualifier l'aspect architectural traditionnel de la ville, à préserver le patrimoine historique, à améliorer les conditions de vie de la population, à mettre à niveau les bâtiments et les équipements publics de proximité, à stimuler la dynamique économique et à valoriser les sites touristiques.
Ces projets concernent la mise en place d’espaces dédiés à l'artisanat et au relogement des ménages occupant les habitations menaçant ruine, le renforcement du réseau électrique, le ravalement des façades des bâtiments, la construction de nouveaux équipements publics de proximité (Maisons des jeunes, Clubs féminins, Centre socio-sportif), la mise à niveau d’écoles primaires et la construction d'un complexe d'animation culturelle et artistique. Ces projets visent, de même, à renforcer l'offre en matière de santé.

À quelques pas de l’ancienne Médina, les travaux de relooking de la coupole Zevaco, plus connue sous le nom de «Al-Kora Al-Ardia» (globe terrestre), implantée au cœur de la place des Nations unies, se poursuivent pour redonner vie au monument emblématique la ville blanche. Tombée en désuétude, la coupole Zevaco, repère mythique des Casablancais, sera restaurée à l'identique tout en introduisant des nouveautés, notamment au niveau de la luminosité et des couleurs. L'objectif étant de faire de la «Al-Kora Al-Ardia» un symbole de l'ouverture de la ville sur le monde. La mise en œuvre de ce projet devrait inclure la réhabilitation de la coupole et rendre ses couleurs au passage souterrain, fermé jusqu'à ce jour, qui abritera des activités commerciales et culturelles comme dans le temps de sa gloire.

L’enjeu du projet est de confirmer la stature de la place des Nations unies comme point névralgique de la ville de Casablanca, en élargissant la place en contrebas et en intégrant la dimension verte, avec la constitution d’un parc. Il s'agit également de renforcer la vocation ludique des lieux par la mise en place d’un miroir d’eau comme socle pour la coupole et l'intégration des magasins, des espaces de restauration et d’activités de divertissement. La coupole est l'un des témoins de la création de son architecte, Jean-François Zevaco, qui a consacré son parcours à asseoir le principe de modernité dans l'architecture marocaine. 
Ce natif de Casablanca, formé aux Beaux-arts de Paris, a dessiné plusieurs édifices qui font désormais partie du quotidien des Casablancais, comme la très fréquentée villa Zevaco, initialement conçue pour la famille Suissa, le tribunal de Première instance de Mohammedia (1956), le tribunal de Première instance de Ben Ahmed (1958) et le Centre de rééducation de Tit Mellil (1960). L'histoire se souvient aussi de ses maisons à patios, pour lesquelles cet architecte hors pair a reçu le prix Aga Khan d'architecture en 1980. Jean-François Zevaco est 
mort en 2003.

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