Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Rencontre époustouflante entre Igor Matrovic et la chanteuse amazighe Hadda Ouakki

Après les concerts haut de gamme des groupes à l’ouverture de la 23e édition du Festival Jazz au Chellah, notamment Flavio Boltro BBB Trio, puis la merveilleuse rencontre entre Radio Zastava et Ouled Ben Aguida, la seconde soirée a été on ne peut plus enflammée par la prestation de la diva de la chanson amazighe Hadda Ouakki.

Femme humble, très posée, qui parle avec prestance et beaucoup de respect pour tout le monde, Hadda a été très enchantée par cette invitation au Festival Jazz au Chellah dans lequel elle se produit pour la première fois. «Revenir à la capitale, dans laquelle j’ai donné beaucoup de concerts dans ma carrière, me fait très chaud au cœur. Surtout quand j’ai su que l’événement se passait dans ce site mythique du Chellah. 
Ce lieu pour lequel j’ai chanté avant de le connaitre. Je trouve que c’est magnifique de me produire dans cet espace plein d’histoire, à travers une nouvelle expérience avec un groupe étranger que je n’ai jamais connu», souligne-t-elle. 
En compagnie de son groupe, cette figure emblématique de la chanson amazighe du Moyen Atlas a manifestement gagné le pari grâce à la rencontre bien réussie avec le groupe Igore Matrovic «State of Ku», dont le leader, un grand trompettiste, a manifestement ébloui l’assistance de cette deuxième soirée. «Avant notre rencontre, nous avons fait des répétitions ensemble. Le courant est passé entre nous depuis le début. On s’est mis d'accord sur les gammes, les rythmes à prendre ; même si on ne pouvait pas communiquer dans la même langue, il y avait la langue universelle de la musique qui n’a pas de frontières. Et je pense que le public sera content de nous, car nous allons donner le meilleur de nous-mêmes». En effet, les nombreux fidèles de ce festival ont été vraiment emportés par la prestation de la doyenne de la chanson amazighe Hadda Ouakki, sa forte présence sur scène et la fusion de ses musiciens avec ceux d’Igor Matrovic. Une rencontre que le public n’oubliera pas de sitôt. 
Ce choix est dicté, d’ailleurs, par les spécificités de cette édition, comme l’indique le conseiller culturel à l’UE, Philip Holzapfel. «Nous avons opté pour un thème qui est le fil conducteur de toute la programmation, celui du voyage et de la fête. Comme nous sommes dans la rencontre entre les cultures, nous avons choisi les musiques de jazz européennes issues de cultures itinérantes, comme le jazz balkanique, le flamenco Jazz, le jazz manouche, puis il y a des ateliers de swing danse pour la première fois dans ce festival. 

Et ce, bien sûr, en présence des musiques marocaines qui ne sont pas forcément du jazz. Cette année, la scène marocaine reflète des musiques de fête de diverses régions, comme l’Aïta de Safi avec Ouled Ben Aguida, Hadda Ouakki du Moyen Atlas et d’autres groupes. C’est tout un voyage musical à travers le Maroc», précise Philip Holzapfel.
Toujours est-il que le festival reste toujours fidèle au concept musical de rencontres entre des groupes de jazz européens et des musiques marocaines, avec d’autres rubriques aussi percutantes cette année, comme les déambulations dans la capitale de plusieurs groupes qui ont été bien accueillis par la population. 
Et pour partager la fête avec tout le monde, les concerts sont diffusés sur grand écran à la Place Piétri pour le plus grand plaisir de beaucoup de passionnés et pour s’ouvrir à un nouveau public qui aura l’occasion de découvrir le festival Jazz au Chellah. 

Lisez nos e-Papers