Des rencontres musicales aux Nuits du Ramadan

La sixième édition des Nuits du Ramadan est programmée par l’Institut français du 24 au 30 mai dans plusieurs villes du Royaume. Cette année, les voix de femmes sont à l’honneur. Quatre artistes enchanteront le public et le feront swinguer sur des rythmes funk, soul, blues, mandingue, africains et marocains. Il s’agit de la Marocaine Oum, de la Cap-Verdienne Monica Pereira, de la Tunisienne Dorsaf Hamdani et de la Soudanaise Alsarah avec le groupe The Nubatones. Les Nuits de Ramadan sont célébrées à Agadir, Casablanca, El Jadida, Essaouira, Fès, Kénitra, Meknès, Oujda, Rabat, Tétouan, Rabat et Marrakech. Le 27 mai, l’Institut français de Casablanca accueillera Alsarah & The Nubatones. Alsarah est une artiste voyageuse, particulièrement marquée par la question de la migration. La chanteuse suit aujourd’hui les pas de Ali Hassan Kuban, figure tutélaire de la musique nubienne des années 1970. Entourée d’un oudiste, d’un bassiste et d’un percussionniste, Alsarah tisse des ponts entre musique orientale et nord-africaine, nostalgie et modernité. Des compositions pleines
de groove et de métissage que l’on retrouve dans «Silt», son premier album. Le 29 mai, le groupe sera à la Maison Denise Masson, maison du dialogue de Marrakech. «Alsarah & The Nubatones» est né à la suite de plusieurs conversations lors de dîners entre Alsarah et Rami El Aasser sur les «chants traditionnels» soudanais, le modèle de migration moderne et les échanges culturels entre le Soudan et l’Égypte, avec un amour commun pour la richesse des musiques au mode pentatonique. Depuis leur premier concert en octobre 2011, le groupe s’est produit aux États-Unis et à l’international dans de nombreux prestigieux festivals et salles de concert. Acclamés par un public qui mélange les âges et les origines, les Nubatones ont prouvé à maintes reprises que l’esprit franchit toutes les barrières culturelles et linguistiques. Le groupe sera aussi présent à El Jadida et Agadir. Le 26 mai, Dorsaf Hamdani chantera à Casablanca «Barbara & Fairouz».
Ce n’est pas à un duel de divas que nous invite l’artiste tunisienne en chantant Barbara et Fairouz. «J’avais envie qu’elles se parlent l’une à l’autre», dit-elle simplement. Un peu comme si Dorsaf devenait une sœur de ces deux grandes aînées si lointaines et si proches l’une de l’autre.
Il fallait créer un climat propice entre musiciens tunisiens et français pour cette interpénétration des imaginaires autour de la Méditerranée d’aujourd’hui. Et, de fait, on est forcément surpris d’avoir l’impression de ne pas distinguer entre deux univers, outre la langue dans laquelle chante Dorsaf. L’artiste est en tournée à Fès, Kénitra et Tanger dans le cadre de la Saison culturelle France-Maroc 2018.  Pour sa part, la chanteuse d’origine cap-verdienne et bissau-guinéenne, Monica Pereira, revient sur scène pour présenter à El Jadida, Fès, Kénitra et Tanger son nouvel album. Elle propose un somptueux voyage musical qui transporte le public du Cap-Vert à Paris, en passant par le Brésil et la Guinée-Bissau. Monica s’est entourée de réels virtuoses tels qu’Hervé Morisot (guitariste), Ricardo Feijao (bassiste), Beuz Thiombane (percussionniste), pour offrir un pur moment de plaisir au public. Les fans de Oum pourront la retrouver le 25 mai à Casablanca. L’artiste inspirée par le jazz et l’Orient donne aussi des concerts à Agadir, El Jadida, Essaouira, Meknès et Oujda.