«René Girard ne travaille plus au Wydad, il a été limogé. Il aura recours aux voies légales pour faire respecter ses droits», a déclaré Fouad Bellaaroussi, avocat de René Girard à l'AFP. Une thèse diamétralement opposée à la version véhiculée par plusieurs sources wydadies qui parlent de la démission du technicien français. Si le Wydad ne communique pas trop sur cette affaire, René Girard, bien conseillé par ses avocats, a publié un communiqué cosigné par ses avocats dans lequel il dénonce ce qu’il a appelé une «pression judiciaire» de la direction du club et une «campagne de déstabilisation très brutale».
Un salaire à hauteur de 30.000 euros et un contrat de deux ans
L'épisode René Girard au Wydad Casablanca risque de coûter très cher au club marocain, s’il s’agit, comme le clame son avocat, d’un limogeage. Dans ce cas de figure, le vice-champion du Maroc devra payer l’intégralité des salaires du technicien français et probablement pour les préjudices subis. Avec un salaire avoisinant les 30.000 euros par mois, l’ardoise risque d’être salée. Faites votre compte. Le club marocain a plutôt intérêt à trouver un accord à l’amiable avec son ex-entraîneur et surtout prouver qu’il a effectivement démissionné pour répondre aux avocats de Girard qui eux soutiennent qu'il a été licencié.Arrivé en septembre dernier, Girard n’a jamais réussi à redresser la situation au Wydad. Pire encore, il a assisté impuissant à l’élimination de la formation marocaine en demi-finale de la Coupe du Trône et en huitième de finale de la Coupe arabe des clubs. Deux contre-performances auxquelles s’ajoute l’élimination en quart de finale de la Ligue des champions d’Afrique. Ces mauvais résultats en l’espace d’un mois ont suscité la grogne des supporters du club et ont précipité le départ du technicien français.