Cette édition mettra à l’honneur le renouveau de la Médina de Fès et ses savoirs ancestraux. Elle célèbrera le renouveau exceptionnel que connaissent les différents monuments de la capitale spirituelle et qui leur donne vie à l’image de ce qui existait il y a plusieurs siècles. «Le Festival de Fès des Musiques sacrées du monde est à l’image de sa médina : franchir ses portes est une manière de s’imprégner de traditions millénaires, de valeurs de tolérance et de spiritualité. Les générations défilent au cours des siècles, mais l’âme de la ville se perpétue, et ce, grâce aux ramifications entretenues entre les différentes traditions culturelles, creuset de l’Histoire du Maroc, mais également artisanales à l’origine du tissu social qui la compose», a souligné Abderrafih Zouitene, président de la Fondation Esprit de Fès, organisatrice du festival, dans une conférence de presse, tenue à Casablanca le 28 mai.
Le 28 juin, à Bab Makina, l’ensemble Mtendeni Maulid de Zanzibar vous mènera avec d’autres artistes de renom au cœur de l’Afrique soufie. Toujours à Bab Makina, le 29 juin, le ton sera donné avec «Trois Lettres de Sarajevo» de Goran Bregovic et de son Orchestre des mariages et des enterrements en compagnie de l’Orchestre symphonique de Bretagne
Le 29 juin, c’est Soweto Gospel Choir qui animera Bab Makina. Polyphonies vocales et danses zouloues, chant des travailleurs migrants, slogans provocateurs des manifestants et gospel s’entremêlent et concourent à une spiritualité joyeuse et enlevée.Forum de Fès
Du 23 au 25 juin, la grande salle de la préfecture Fès Medina-Batha accueillera le Forum de Fès. Scientifiques, philosophes, musicologues, chercheurs, mais aussi hommes et femmes de terrain, architectes, musiciens, conservateurs... seront réunis pour partager leurs réflexions autour des «Savoirs ancestraux». Le Forum sera décliné autour de trois thématiques. Le samedi 23 juin, on débattra des «Esthétiques et symboliques», le dimanche 24 juin, on parlera «Modes et cadres de vie en société» alors que le thème choisi pour le 25 juin est «Arts et créativités». Parmi les intervenants, on notera le sociologue et philosophe Edgar Morin, qui abordera l’origine des savoirs ancestraux, l’architecte Salima Naji qui partagera son expérience acquise en préservant les architectures oasiennes ou encore le musicologue Ahmed Aydoun à qui l’on doit une anthologie de la musique gnaoua. Les tables rondes seront modérées par Abdelwahed Mountassir, Rachid Andaloussi et Mekki Zouaoui.
