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Suite à son concert de jazz latino en novembre, qui a remporté un énorme succès auprès d’un large public, l’Orchestre Symphonique Royal revient avec sa formation de musiciens virtuoses pour offrir un concert de musique de chambre avec des œuvres pour orchestre à cordes accompagné de ses solistes, et ce, sous la direction d’Oleg Reshetkin. Ainsi, les passionnés de la musique de chambre seront bien servis à travers un répertoire choisi avec beaucoup de finesse et de cohérence, réunissant des œuvres immortelles, «From Holberg’s time» d'E. Grieg, «Introduction et Sarabande», «Concerto Grosso» d’A. Corelli, «Concerto pour clavecin» de J. S. Bach, «Two Norwegian Airs» d’E. Grieg, «Nocturne» de A. P. Borodine, «Preludio et Allegro» de F. Kreisler, Arr. Oleg Reshetkin, «Adagio» de T. Albinoni, Arr. Oleg Reshetkin, «Two Elegiac Melodies» d'E. Grieg, «Concerto pour deux violons et orchestre» de J. S. Bach «Valse et Sérénade en Do pour cordes» de P. I. Tchaikovsky. Des morceaux tous conçus pour ce genre musical, sachant que la musique de chambre, comme l’indique l’auteur-compositeur-interprète Claudio Pinto, recouvre l’ensemble des compositions destinées aux musiciens d’un petit groupe d’instruments. «Ses débuts datent du Moyen Âge et de la Renaissance, où des formations d’instruments de famille différentes (bois, cuivres, cordes) jouaient ensemble. Néanmoins, l’expression «musique de chambre» apparait durant la période baroque et désigne des prestations musicales livrées dans les salons, devant un public d’amateurs et de nobles». Cependant, poursuit Claudio Pinto, avec Haydn, le père du quatuor à cordes, et Mozart, la musique de chambre devient une «science», où la rigueur, la clarté – chaque instrumentiste a sa partie expressément écrite pour lui – et la communion occupent une place prédominante. Assujettie au dialogue et à l’écoute entre musiciens, la musique de chambre, contrairement à l’orchestre symphonique, s’adresse d’abord à ses exécutants.
Il n’est, donc, pas étonnant qu’elle tire sa puissance expressive des principes de conversation et d’opposition. À ce propos Goethe avait écrit, dans une lettre à son ami le compositeur Carl Friedrich Zelter, sur un quatuor à cordes : «Nous entendons discuter quatre personnes intelligentes, nous pensons saisir des morceaux de leur conversation tout en découvrant quelque chose des spécificités des instruments», renchérit Claudio Pinto. Rappelons que le panel musical de l’OSR est assez large, allant du classique aux œuvres contemporaines en passant par le jazz, mais aussi la musique de chambre. Car, depuis sa création en 2007, cet orchestre a pris à sa charge de faire évoluer les compétences des musiciens marocains en leur offrant un cadre professionnel de haut niveau, tout en enrichissant le patrimoine artistique avec un répertoire universel, lui permettant d’être sollicité par de grands festivals et manifestations
des plus prestigieux au Maroc et à l’étranger.
