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Les représentants de 135 pays prennent part aux travaux du Forum mondial sur la migration et le développement

Les travaux du 11e Forum mondial sur la migration et le développement se sont ouverts, mercredi à Marrakech, sous le thème «Honorer les engagements internationaux pour libérer le potentiel de tous les migrants pour le développement». Cet important rendez-vous marque ainsi la clôture de la coprésidence, deux années durant, par le Maroc et l’Allemagne de ce Forum qui connaît la participation de plus de 100 États membres des Nations unies.

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«Honorer les engagements internationaux pour libérer le potentiel de tous les migrants pour le développement». C’est autour de cet objectif que les représentants de 135 pays se retrouvent, depuis hier à Marrakech, dans le cadre du Forum mondial sur la migration et le développement (FMMD). Le FMMD, dont les travaux vont se poursuivre aujourd’hui et demain et qui en est à sa onzième édition, est coprésidé par le Maroc et l’Allemagne. Il s’agit d’un cadre qui, depuis sa création en 2007, a contribué à façonner le débat mondial sur la migration et le développement en offrant un espace de discussion de l’ensemble des aspects, les opportunités et défis liés à la migration et ses liens avec le développement.
Lors de la séance d’ouverture des travaux du Forum, les deux coprésidents du FMMD ont souligné tour à tour l’importance de cet événement qui se tient à l’issue de deux présidences de deux années du Maroc et de l'Allemagne. Selon El Habib Nadir, coprésident du FMMD, cela a permis aux deux parties de passer en revue tout le spectre de la migration avec des échanges libres et fructueux. «Il y avait une symbiose et une parfaite entente», a-t-il décrit, pour qualifier la nature de la coopération entre le Maroc et l’Allemagne. S’agissant des travaux de cette onzième édition, il a considéré qu’«après dix ans, il était temps de faire une évaluation du FMMD, qui sera présentée lors de la séance de clôture des travaux de ce Forum».
Pour sa part, l’autre coprésident, l’ambassadeur allemand, Götz Schmidt-Bremme, a souligné que le Forum permet de traiter les causes avant de donner les propositions. Évoquant le rendez-vous attendu relatif au Pacte mondial, il a estimé que cela va permettre de «célébrer un futur partenariat sur la migration et de la ramener sur le terrain pour la faire passer de la “poésie” à l’action».
Par ailleurs, le ministre marocain chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Abdelakrim Benatiq, a souligné pour sa part qu’il s’agit de deux rencontres – le FGMD et le Pacte – qui auront des effets importants sur le traitement de la question de la migration. «Il y a eu parfois des divergences sur cette question, mais ce Forum est exceptionnel et rassemble tout le monde et des acteurs de différents horizons, des décideurs politiques, des syndicats, des universitaires, des opérateurs du secteur privé… Un cadre qui permet d’avoir des visions consensuelles sur la question de la migration», a-t-il déclaré.
À cette occasion, il a mis le doigt sur les enjeux de la migration qu’il a qualifiée d’une des problématiques les plus complexes au cours du 21e siècle. Il a évoqué l’existence de 258 millions migrants par le monde, l’équivalent de 3% des habitants du globe, qui assurent un transfert de fonds de l’ordre 450 milliards. Il a insisté sur le fait que la migration, qui était un choix pour des raisons économiques, est devenue une migration imposée. Ce qui a conduit à réfléchir à ce phénomène selon l’acception du développement durable. «C’est une occasion pour mettre les bases d’une coopération entre les pays, car cela ne concerne pas un seul pays, une région ou un continent. C’est une question d’ordre universel», estime-t-il.
Par ailleurs, il a mis en avant les actions menées par le Maroc en la matière. Il a ainsi rappelé que le Royaume a développé une approche qui prend en compte l’existence d’environ cinq millions de Marocains résidant à l’étranger, soit 13% de la population, et qui participe, sur le plan économique, à 7% du PIB. Une population qui se caractérise par l’existence, en son sein, de plus de 400.000 cadres.

En matière de politique migratoire, il a rappelé la «vision anticipative» de S.M. le Roi Mohammed VI, reposant sur une approche humanitaire, globale et exécutoire et qui, a-t-il dit, a permis à 50.000 étrangers ayant choisi de s’implanter au Maroc d’être régularisés. Et ce grâce à 71 bureaux ouverts dans le pays pour recevoir les demandes des migrants. Cette stratégie a également permis à 7.000 enfants de migrants d'intégrer les écoles et aux migrants de bénéficier des services publics de la santé, des avantages du logement social, de la formation professionnelle…
«Le Maroc est convaincu que cela doit être transposé sur le plan africain comme pilier de développement sur la base d’une coopération Sud-Sud, d'autant plus que les données montrent que 16 millions des migrants africains n’ont pas quitté l’Afrique», affirme le ministre marocain. Il a cité, à cet égard, «la feuille de route de l’Agenda africain sur la migration» proposée par S.M. le Roi prévoyant la création d’un Observatoire africain de la migration chargé de développer l’échange d’informations entre les pays africains afin de favoriser une gestion maîtrisée des flux migratoires et que le Maroc propose d’abriter. 

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