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Les représentants de 190 États se réunissent aujourd'hui à Bangkok

À quelques semaines de la COP 24, début décembre en Pologne, les représentants de 190 États se réunissent aujourd'hui à Bangkok pour préparer les directives de mise en œuvre de l'Accord de Paris sur le climat, officiellement entré en vigueur lors de la COP 22 de Marrakech en novembre 2016. La Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique rappelle que ces deux échéances auront lieu sur fond de sécheresse, de records de températures et d'émissions dans l'atmosphère de gaz à effet de serre. Le monde n'est toujours pas sur la trajectoire des 2 °C, seuil de réchauffement planétaire fixé par l'Accord de Paris.

Les représentants de 190 États se réunissent  aujourd'hui à Bangkok
«Chaque année, les effets du changement climatique s'aggravent. Cela signifie que chaque année, les plus pauvres et les plus vulnérables, qui n'ont presque en rien contribué au problème, souffrent davantage», a souligné, hier, Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique. Ph. ONU

Limiter le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2,5 °C tel que fixé en 2015 par l'Accord de Paris. suppose la mise en œuvre de mesures concrètes telles que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la lutte contre les inondations et les sécheresses, le suivi des progrès de l'action climatique et la mobilisation des 100 milliards de dollars annuels que les pays les plus industrialisés devraient mobiliser au profit des pays émergents qui sont les moins pollueurs. C'est dans cette perspective que les représentants de 190 États se réunissent aujourd'hui à Bangkok, à trois mois de la COP 24 en Pologne au moment où les signes de surchauffe de la planète se multiplient. «En mettant à profit les progrès accomplis, les pays doivent maintenant franchir une étape décisive pour préparer l’issue ambitieuse et équilibrée dont nous avons besoin à Katowice», a déclaré hier Patricia Espinosa, secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), lors d'une conférence de presse. La CCNUCC met l'accent sur la nature «très technique» des directives de mise en œuvre de l'Accord de Paris, mais qui sont nécessaires pour suivre les progrès de l'action climatique. Parmi ces actions figurent les dispositions pour faire face aux répercussions des sécheresses ou des inondations, le soutien urgent pour permettre aux pays en développement de contribuer à l'action climatique. Ces directives sont «essentielles pour déterminer si les émissions de gaz à effet de serre sont réduites à un rythme suffisamment ambitieux pour atteindre l'objectif de l'Accord de Paris de limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 2 °C, et aussi près que possible de 1,5 °C au cours de ce siècle», écrit la CCNUCC sur son site Internet.

Les pays réunis en mai dernier à Bonn n'avaient pas réussi à suffisamment avancer dans les négociations, rendant nécessaire cette session de rattrapage. «Si les parties prenantes n'y arrivent pas à Bangkok, une issue satisfaisante à Katowice sera compromise», ont mis en garde les coprésidents des négociations, cités par l'AFP. Le principal point d'achoppement ce sont les investissements qui portent davantage sur l'atténuation plutôt qu'à l'adaptation au changement climatique, c'est ce dont ont plus besoin les pays émergents. En septembre 2017, Nezha El Ouafi, secrétaire d'État au Développement durable, qui avait cité des études, avait indiqué qu'à l'horizon 3020, le financement de l'adaptation devrait être de 6 à 13 fois plus élevé qu'il ne l'est actuellement. 

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