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Plus de 49 pays arabes et africains ont pris part hier à l’ouverture des travaux du Forum parlementaire économique d’Afrique et du monde arabe organisé à l’initiative de la Chambre des conseillers avec le soutien de plusieurs partenaires nationaux et internationaux. Placée sous le thème «Pour l’édification d’un modèle intégré de coopération régionale», cette rencontre de deux jours (25-26 avril) vise à examiner les perspectives d'un partenariat stratégique entre les deux zones en vue de mettre en place les jalons d'une coopération économique, commerciale, sociale et culturelle entre les pays arabes et africains.
En effet, bien que les pays arabes et ceux de l’Afrique soient étroitement liés par plusieurs relations de coopération aussi bien sur le plan politique, qu’économique et social, force est de constater que les échanges économiques restent en deçà des attentes. Selon les dernières statistiques officielles, les exportations de l’Afrique vers le monde arabe n’ont pas dépassé 6,5% du total de ses exportations durant les cinq dernières années. Les exportations du monde arabe vers ce continent ne sont pas non plus très développées. Elles n’ont pas dépassé 6% durant la même période, selon les déclarations de Hakim Benchamach, président de la Chambre des conseillers et président de l’Association des Sénats, Shoura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe, d’où l’importance d’examiner les meilleurs moyens de renforcer les échanges commerciaux et promouvoir l’investissement mutuel. Le Maroc pourra dans ce sens jouer un rôle important pour une meilleure intégration économique entre le monde arabe et africain, note M. Benchamach qui intervenait à l’ouverture de cette rencontre, précisant que le Royaume peut mettre à profit ses multiples réseaux développés avec des partenaires latino-américains, européens et africains.
Une proposition qui semble intéresser les représentants de certains pays arabes présents lors de ce forum qui n’ont pas caché leur souhait de voir des décisions concrètes prises lors de ce rendez-vous afro-arabe afin de donner un coup de fouet aux échanges et aux investissements, mais aussi à la coopération dans tous les domaines, particulièrement économiques. «Il devient impératif d’édifier un modèle intégré de coopération régionale et continentale. Les efforts doivent se conjuguer pour garantir une meilleure indépendance de nos économies des pressions mondiales à travers l’orientation des investissements vers les pays arabes et africains. La diplomatie économique a tout son rôle à jouer dans ce sens», affirme Ahmed Ben Abdellah Zeid Al Mahmoud, président du Conseil de la Choura qatari.
Plaider pour la création d’un modèle intégré de coopération pour promouvoir les croissances économiques, tel était le dénominateur commun de tous les discours prononcés lors de la séance d’ouverture de cette rencontre. Les intervenants ont tous défendu l’idée de booster coopération économique régionale et continentale pour renforcer la croissance économique interne des pays et faire face aux nombreux défis auxquels font face les deux zones, à savoir le terrorisme, l’immigration clandestine, les conflits, le trafic de drogue et la traite des êtres humains.
Mish’al Bin Fahm Al Salami, président du Parlement arabe, a émis à cette occasion le souhait que les recommandations qui seront formulées à l’issue de cette rencontre soient adoptées par les gouvernements des pays participants afin de les traduire en action. Il a également appelé à la mise en place d’un réseau composé de parlementaires arabes et africains pour défendre les questions qui seront abordées lors de cette rencontre. Des questions qui portent essentiellement sur la mise en place d’une stratégie afro-arabe pour assurer la sécurité alimentaire et le développement d’un partenariat économique global et inclusif.
Il convient de rappeler que l’organisation de ce forum parlementaire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de l’Association des Sénats, Shoura et Conseils équivalents d’Afrique et du monde arabe. Cette rencontre sera ainsi sanctionnée par la création de deux réseaux parlementaires, à savoir le réseau parlementaire sur la sécurité alimentaire en Afrique et dans le monde arabe et un deuxième réseau parlementaires pour les hommes et les femmes d’affaires relevant de la même région.
