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«Le retard des aides financières est l’un des obstacles à la permanence et à l’efficacité du champ d’intervention des associations»

Ali Redouane estime que la rentrée scolaire 2018-2019 pour les enfants à besoins spécifiques et leurs familles a un goût de frustration. Il souligne le retard dans le versement de l’aide financière annuelle.

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Le Matin : Comment s’est déroulée la rentrée scolaire pour les enfants à besoins spécifiques ?
Ali Redouane :
Cette rentrée a un goût particulier d’amertume et de frustration. Les enfants de l'association ne bénéficient pas du programme d'un million de cartables, comme le reste des élèves des écoles publiques, même si la grande majorité d'entre eux sont issus de familles 
démunies. 
En outre, le ministère de tutelle n'a pas débloqué la deuxième partie du soutien financier octroyé aux associations opérant dans le secteur. Ceci a causé des retards dans le paiement des salaires des cadres de ces institutions. Il y a également le décaissement tardif du soutien financier octroyé par le département de l’Entraide nationale.

Comment ce blocage financier a-t-il affecté la rentrée scolaire des enfants à besoins spécifiques ?
Le retard des aides financières est l’un des obstacles à la permanence et à l’efficacité du champ d’intervention des associations et la cause de la migration massive des ressources humaines compétentes, qui ne peuvent rester otages de la charité. Si le ministère ne résout pas le problème le plus rapidement possible, de nombreuses associations seront fermées et les intérêts des enfants à besoins spécifiques seront gravement affectés.

Comment réagissez-vous face à la situation ?
En 2012-2013, le ministère nous avait privés de soutien financier. Le tribunal administratif a statué en notre faveur. Le ministère a fait appel de cette décision, sachant que sa mission est de nous protéger. 
Aujourd'hui, nous ne comprenons plus rien : à l'heure où on doit simplifier les procédures et donner plus d’intérêt aux personnes à besoins spécifiques, on se retrouve face à des personnes qui rejettent la responsabilité. Pourtant, le décaissement du soutien financier en deux parties est appuyé par l'arrêté ministériel numéro 7-2003. Nous voulons que la collaboration entre les parties étatiques et les associations soit plus simplifiée et transparente, car nous sommes tous engagés et responsables du bien des personnes handicapées.

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