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Le rôle de la planification familiale mis en avant

À l’occasion du 50e anniversaire de la proclamation de Téhéran, l’UNFPA a choisi cette année de consacrer la célébration de la journée de la population à la commémoration de cet accord historique qui a déclaré que la planification familiale était un droit humain fondamental.

Le rôle de la planification familiale mis en avant

Le monde entier célèbre, aujourd’hui 11 juillet, la Journée mondiale de la population. Instaurée en 1989 par le Conseil d'administration du Programme des Nations unies pour le développement, cette journée a pour objectif d’attirer l'attention sur l'urgence et l'importance des problèmes démographique et de renforcer la sensibilisation aux questions de population notamment leur lien avec l'environnement et le développement. 

Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) célèbre la Journée mondiale de la population sur le thème «La planification familiale est un droit de l'homme». En effet, cette année marque le 50e anniversaire de la Conférence internationale des droits de l'Homme de 1968, où la planification familiale a été, pour la première fois, reconnue mondialement comme un droit de l'Homme. «Tout au long de l'histoire de l'humanité, les efforts pour planifier, éviter ou retarder la grossesse ont été une lutte privée endurée par les femmes et les filles. Aujourd’hui, les choses ont changé ; lors de la Conférence internationale sur les droits de l'Homme de 1968, la planification familiale est devenue une obligation en matière de droits de l'Homme de tous les pays, gouvernements et décideurs politiques», a indiqué l’UNFPA à l’occasion de cette journée. Et d’ajouter : «Le document final de la conférence, connu sous le nom de "Proclamation de Téhéran", a déclaré sans équivoque que les parents ont le droit fondamental de déterminer librement et consciemment la dimension de leur famille et l'échelonnement des naissances. La Conférence a également adopté la Résolution XVIII intitulée “Aspects des droits de l'Homme de la planification familiale”, qui relie ce droit à “la dignité et la valeur de la personne humaine” et note la relation entre l'accès à la planification familiale et la condition féminine. Enchâssée dans ce langage législatif, une prise de conscience a eu lieu. Les femmes et les filles n’ont pas à subir l'épuisement, ni le danger de grossesses trop nombreuses et trop rapprochées. Les hommes et les femmes ont le droit de choisir à quelle fréquence embrasser la parentalité ou même d’y renoncer. Chaque individu a le droit de déterminer la direction et la portée de son avenir de cette manière fondamentale».

Au niveau national, le Fonds des Nations unies pour la population au Maroc organise, aujourd’hui à Rabat, en partenariat avec le l’Association marocaine de planification familiale, une rencontre à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la population. Cette rencontre, qui vise à placer la planification familiale au cœur des droits de l’Homme et de la réalisation de l’autonomisation des femmes, sera aussi l’occasion de sensibiliser aux avantages de la planification familiale et plaider pour un accès universel à ce droit fondamental. «Bien des avancées ont été franchies à l’échelle mondiale pour la réalisation de ce droit. Mais, en dépit des progrès considérables constatés, des centaines de millions de femmes, d'hommes et de jeunes dans le monde sont encore incapables d'exercer leur droit à la planification familiale, et 214 millions de femmes ont encore un accès limité aux contraceptifs modernes», souligne l’UNFPA Maroc dans un communiqué. «De même, si le Maroc peut se féliciter d’avoir augmenté le taux d’utilisation des méthodes contraceptives modernes et baissé le taux de fécondité des femmes âgées de 15 à 19 ans, des besoins non satisfaits persistent à hauteur de 11,3% et la fécondité des adolescentes est 3 fois plus élevée dans le milieu rural par rapport au milieu urbain», poursuit la même source. 

Droit de l'Homme à la planification familiale

 Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), il existe neuf normes pour défendre le droit de l'Homme à la planification familiale. Il s’agit de :
• Non-discrimination : Les informations et services de planification familiale ne peuvent être restreints en fonction de la race, du sexe, de la langue, de la religion, de l'appartenance politique, de l'origine nationale, de l'âge, du statut économique, du lieu de résidence, du handicap, de l'état civil.
• Disponibilité : Les informations et moyens de contraception doivent être disponibles en quantité suffisante, avec une variété suffisante, pour répondre aux besoins de tous.
• Accessibilité : Les pays doivent veiller à ce que les produits et services de planification familiale soient accessibles à tous. Cela signifie que les services et l'information doivent être physiquement accessibles et abordables.
• Acceptabilité : Les services et l'information en matière de contraception doivent être fournis de manière digne, en respectant à la fois l'éthique médicale moderne et la culture des personnes recevant ces services.
• Qualité : Les informations sur la planification familiale doivent être clairement communiquées et scientifiquement précises.
• Prise de décision éclairée : En matière de reproduction, chaque personne doit être habilitée à faire ses choix en toute autonomie, sans pression, contrainte ou fausse 
déclaration.
• Vie privée et confidentialité : Tous les individus doivent jouir du droit à la vie privée lorsqu'ils recherchent des informations et des services de planification familiale.
• Participation : Les pays ont l'obligation d'assurer la participation active et informée des individus aux décisions qui les concernent, notamment sur les problèmes de santé.
• Responsabilité : Les systèmes de santé, les systèmes éducatifs, les dirigeants et les décideurs doivent être responsables des efforts déployés pour réaliser le droit de l'Homme 
à la planification familiale.

 

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