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La place du sport dans la vie quotidienne des Marocains était au cœur des débats, mardi, à l’occasion d’une conférence de presse organisée par l’observatoire Wafasalaf. Lors de cette conférence, qui s’est tenue à Casablanca, les participants ont pu découvrir les détails d’une étude commandée par l’observatoire sur le rôle du sport dans la vie socio-économique des ménages au Maroc. Les résultats de cette étude, menée sur un échantillon de 833 individus (hommes et femmes) âgés de 18 à 65 ans et vivant dans des régions urbaines et semi-rurales du Maroc, ont révélé que les Marocains ont plus tendance à pratiquer le sport pour améliorer la condition physique et soigner leur apparence.
Même si le football arrive en tête des sports préférés par les personnes interrogées (84%), seulement 42% d’entre eux affirment jouer au ballon rond de manière régulière. En revanche, la course à pied ou «jogging» arrive en tête des activités sportives les plus pratiquées. L’étude révèle aussi que 62% des Marocains pratiquent leur activité physique seuls sans aide et dans des espaces ouverts (forêts, parc, rue...). Autre chiffre révélateur dévoilé par l’étude : le nombre de personnes qui se disent affiliées à une fédération ou à un club sportif ne dépasse pas les 18% des individus sondés.
Le sport coûte encore cher au Maroc
L'autre aspect qui entrave la pratique du sport au Maroc est le coût, jugé encore cher par les individus sondés. En effet, 65% d’entre eux affirment que le coût de la pratique sportive reste élevé dans notre pays. D’ailleurs, 6 répondants sur 10 ont révélé qu’ils ne consacraient aucun budget au sport. Les 18-24 ans constituent la tranche d’âge qui consacre le plus d’argent au sport, soit un budget 190 DH en moyenne, avec une tendance élevée chez les femmes (142 DH). L’absence d’infrastructures de proximité a aussi été pointée du doigt par les personnes interrogées. En effet, 66% des sondés regrettent l’absence d’infrastructures sportives dans leur quartier. Parmi les autres points soulevés par l’étude, le rôle de l’État dans la promotion du sport. En effet, pour la majorité des sondés, le sport est perçu comme un secteur délaissé et souffrant d’importantes lacunes.
Marie-Cécile Tardieu, responsable du département socio-économique à l’ambassade de France
«Le sport est un vecteur d’insertion sociale très important»
«Le sport participe d’une manière significative au développement social d’un pays. Parce que c’est un vecteur d’insertion sociale pour les jeunes et pour toute la population, c’est très important pour une population de s’enrichir des valeurs du sport, des valeurs de tolérance, d'effort et d'excellence. Le sport est un secteur économique à part entière où on trouve tout ce qui concerne les infrastructures sportives et le développement du marché des articles de sport. Il y a aussi l’organisation des événements sportifs de haut niveau, et on voit que le Maroc accueille de très grandes manifestations qui sont elles aussi créatrices de valeurs. En plus du développement du tourisme sportif, domaine où le Maroc dispose d’un énorme potentiel.»
Mohamed Amine Zeriate, président de l’association Tibu Maroc
«La pratique du sport est un élément essentiel du développement humain»
«En tant que président d’une ONG qui utilise le basketball comme moyen d’éducation, d’insertion sociale et de développement humain, nous avons acquis la certitude que le sport apporte une contribution positive, que ce soit sur les plans mental ou physique, à la jeunesse marocaine. D’ailleurs, ça les aides à devenir plus autonomes, à développer la confiance en soi et surtout à améliorer leurs notes scolaires. Ce sont là des résultats qu’on a récoltés sur le terrain avec des petits moyens et un programme sur le long terme.»
