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les Rouges et Abdelhadi Sektioui n'ont pas le temps de se lamenter

Le Wydad de Casablanca n'a pas le temps de digérer son élimination en Ligue des champions (0-1 puis 0-0 face à l’ES Sétif). Il devra puiser au fond de ses ressources pour relever la tête et dépasser le prochain écueil : le match qui l’opposera à Al Ahly de Tripoli, aujourd'hui à Casablanca, pour le compte du premier tour de la Coupe arabe des clubs champions. Une dernière occasion pour le coach Abdelhadi Sektioui, à moins que la séparation ne soit déjà actée.

les Rouges et Abdelhadi Sektioui n'ont pas le temps de se lamenter
Ph. Seddik

Trois jours à peine après une amère élimination des quarts de finale de la Ligue des champions de la CAF, le WAC se voit contraint d’avaler la pilule et de retrousser ses manches pour aborder un autre derby maghrébin, cette fois-ci face à Al Ahly Tripoli (premier tour de la Coupe arabe des clubs champions). Malgré 90 minutes toutes à son avantage, le Wydad de Casablanca n'a pas réussi à remonter le but de retard encaissé en Algérie, vendredi, et a cédé le billet qualificatif en demi-finale de la Ligue des champions à l'ES Sétif, après un nul vierge pas vraiment équitable.
«J’ai toujours dit qu’il n’y a pas de place pour la chance en football, je n’y croyais pas vraiment, mais aujourd’hui j’ai changé d’avis. Quand vous déstabilisez l’adversaire et que vous vous créez plus d’une dizaine d’occasions franches sans succès, c’est que la chance vous a joué un mauvais tour. Je ne trouve pas d’autres explications», a déclaré Abdelhadi Sektioui après le match de vendredi, visiblement écœuré par le scénario de la rencontre et par la réaction du public qui s’en est pris aux joueurs après le coup de sifflet final. Sektioui avait peut-être raison d’évoquer la chance. Nettement supérieurs à leurs adversaires, les Rouges ont tout fait sauf marquer. Ils ont tiré à 24 reprises vers les cages de l'ES Sétif, dont 10 tirs cadrés, mais le portier algérien Zeghba a toujours eu le dernier mot face aux attaquants du WAC.
Brouillons et trop prévisibles en première période, les Rouges ont mis le paquet en seconde mi-temps, mais n’ont jamais pu trouver la faille. Le Libérien William Jebour aurait pu terminer la rencontre avec un super hat-trick, mais n'a cependant pas été au rendez-vous, gâchant des occasions plus que franches et butant sur un Zeghba monumental. L'ES Sétif aurait d'ailleurs pu tuer le match à plusieurs reprises, avec une série de contre-attaques, dont la majorité ont été stoppées par l'excellent Comara, véritable rempart face à Djabou et ses coéquipiers. En fin de compte, rien n'a fonctionné face au gardien de l'ES Sétif, qui a maintenu les milliers de supporters wydadis sur leurs nerfs pendant 96 minutes. Le champion en titre a fini par jeter les armes et céder le ticket pour les demi-finales à l'Entente, et les trois clubs à n'avoir subi aucune défaite en phase de poules cette saison auront donc tous été éliminés ce vendredi (le WAC, le TP Mazembe et l'Étoile sportive du Sahel).

Dernière apparition de Sektioui sur le banc du WAC ?
Pour la majorité des observateurs, cette défaite devait définitivement acter la séparation entre Abdelhadi Sektioui et le WAC, d'autant plus que le coach, qui avait pris ses fonctions en tant qu’entraîneur provisoire après la «fugue» de Benzarti, était déjà annoncé sur le départ avant la rencontre de vendredi. Toutefois, l’ancien technicien du Hassania d’Agadir devra encore s’acquitter d’une autre mission ce lundi, un autre clash avec un club maghrébin. Reportée à plusieurs reprises en raison d’un désaccord entre les deux clubs au sujet de la date, la rencontre devant opposer le Wydad à Al Ahly Tripoli pourrait bien être la dernière de Abdelhadi Sektioui. Les propos du coach irakien Adnane Hamad, qui avait confirmé à la chaîne qatarie «Al Kass» l’existence de «négociations avancées» avec le WAC, ne font que confirmer ce constat.
Reste à savoir si les dirigeants du complexe Mohamed Benjelloun procéderont à la nomination d’un autre coach juste après le match aller face à Al Ahly Tripoli ou s’ils préféreront attendre jusqu’à après la manche retour, qui devrait avoir lieu le 28 septembre. Le départ de Faouzi Benzarti semble donc avoir plongé le Wydad dans une instabilité technique qui a déjà donné lieu à ses premiers dégâts. Le board du club devra désormais procéder avec beaucoup de pondération pour éviter de compromettre davantage l’entame de saison du champion d’Afrique en titre.

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