La question palestinienne, qui est au centre de l'action arabe, constitue un véritable défi au projet arabe commun et met les États arabes et islamiques ainsi que les parties prenantes de la communauté internationale devant leur responsabilité pour débloquer la situation de l'impasse actuelle, a-t-elle affirmé. À cet égard, elle a évoqué les derniers développements de la question palestinienne et l'intérêt porté à cette cause par le Maroc sous la conduite de S.M. le Roi Mohammed VI, en Sa qualité de Président du Comité Al-Qods, passant en revue, par la même occasion, les efforts inlassables du Souverain pour le soutien de la cause palestinienne et la défense de la ville d'Al-Qods et de la résistance des Maqdissis.
Par ailleurs, la secrétaire d'État a rappelé que la Ligue des États arabes a lancé depuis 2011 une importante initiative pour réformer et développer la conception, les mécanismes et les institutions de l'action arabe commune, partant de sa volonté de transcender les entraves qui se dressent devant la réalisation de ses objectifs et ses aspirations politiques, économiques et sociales. Et de poursuivre que l'institution panarabe a pris des décisions politiques au plus haut niveau du Conseil de la Ligue. Cependant, a-t-elle déploré, ce projet ambitieux est toujours à la recherche d'une vision nouvelle et claire, permettant d'achever la version finale des documents de réforme et de développement, vu que l'essence même de la réforme, du développement et de l'amélioration des niveaux d'une action arabe commune crédible et réaliste réside principalement dans le respect des décisions prises par les hautes instances de décision de l'action arabe commune. «Toute violation de ce principe se reflétera de manière négative sur nos efforts visant à hisser l'action arabe commune pour qu'elle occupe la place qui lui sied», a-t-elle dit.
Par ailleurs, elle a souligné que l'action économique demeure un levier principal de la coopération internationale et un élément pour réaliser les aspirations des peuples pour la stabilité et l’amélioration des conditions d'une vie décente. Et d’ajouter que cette action représente l’espoir depuis des décennies des pays arabes pour réaliser leur complémentarité économique à la faveur de leur position stratégique et la diversité de leurs richesses humaines, matérielles et énergiques qui constituent une plateforme pour l’échange des bénéfices entre les pays arabes, et ce dans le cadre d’un groupement économique complémentaire harmonieux encadré par l’unité de la langue et de la culture.
Dans ce cadre, Mme Boucetta a appelé les pays membres à profiter de la tenue du Sommet de développement économique et social arabe au Liban pour lancer des initiatives économiques dans le cadre de partenariats complémentaires entre les secteurs privé et public arabes et internationaux au profit des intérêts économiques réciproques et de la réalisation de la croissance sociale prônée par le citoyen arabe, l'objectif étant de réduire le chômage et de faire face à l’immigration illégale. Il s’agit aussi de l’amélioration des conditions d'une vie décente et la participation à l’économie mondiale au service des questions de développement dans le monde arabe, a-t-elle souligné.
Mme Boucetta avait pris part, auparavant, à une session spéciale des ministres arabes des Affaires étrangères consacrée à l’examen de la crise de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) après la suspension par les États-Unis de leurs cotisations. La 150e session du Conseil des ministres arabes des Affaires étrangères, présidée par le Soudan, examine plusieurs questions portant notamment sur le dossier palestinien, l’UNRWA, la situation en Libye, au Yémen et en Syrie ainsi que le dialogue arabo-européen.