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Alors que la saison des vacances bat son plein, l’insécurité routière est à nouveau sur le devant de la scène

L’insécurité routière représente un véritable fléau au Maroc, compte tenu des dégâts matériels et humains qu’elle engendre. Pas moins de 35.899 accidents ont été enregistrés entre janvier et mai de l'année en cours, soit une hausse de 4,61% par rapport à la même période de 2017. Vingt personnes ont perdu la vie dans 1.426 accidents de la circulation survenus en périmètre urbain rien que durant la semaine du 23 au 29 juillet 2018. Présidant jeudi dernier une réunion du Comité interministériel chargé de la sécurité routière, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a affirmé que les accidents de la circulation coûtent très cher humainement et économiquement, déplorant les «tragédies sociales» qu’ils occasionnent.

L’insécurité routière sévit toujours. Et la saison des vacances qui bat son plein enregistre malheureusement chaque année un pic des accidents de la circulation, en dépit de la multiplication des campagnes de sensibilisation et du renforcement des mesures de contrôles des infractions au Code de la route. Vingt personnes ont été tuées et 1.943 autres blessées, dont 102 grièvement, dans 1.426 accidents de la circulation survenus en périmètre urbain durant la semaine allant du 23 au 29 juillet 2018. Sur les cinq premiers mois de l’année 2018, quelque 1.052 accidents mortels ont été enregistrés, soit une baisse de 1,68% par rapport à la même période de 2017, selon un bilan provisoire du Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC). 

Ce bilan, présenté lors de la 68e session de l’assemblée générale du Comité, fait état de 35.899 accidents enregistrés entre janvier et mai de l'année en cours, soit une hausse de 4,61% par rapport à la même période de 2017. Le nombre de morts a atteint 1.187 durant cette même période, enregistrant une baisse de 0,67% par rapport à 2017, alors que le nombre de blessés graves s'est établi à 3.179 (soit 5,08% en moins). Selon ce même bilan provisoire, le nombre des blessés légers a connu une augmentation de 6,18% par rapport à la même période de 2017, pour atteindre les 46.783.
En outre, selon le bilan final pour l'année 2017, également présenté lors de cette session, le nombre des accidents est de 89.375, dont 3.274 accidents mortels. Ces accidents ont coûté la vie à 3.726 personnes et entraîné des blessures graves à 10.492 personnes et des blessures légères à 119.519 autres.
Le premier enseignement à tirer de ces chiffres est la baisse du nombre des morts sur les routes, parallèlement à la hausse du nombre des accidents. Un constat corroboré par le du secrétaire d’État chargé du Transport, Mohamed Najib Boulif, qui a relevé, jeudi dernier lors de la réunion du Comité interministériel chargé de la sécurité routière, une baisse du nombre de morts tout soulignant la nécessité d'accélérer la réalisation de l'objectif fixé dans la Stratégie nationale de la sécurité routière 2017-2026.
Cette stratégie, adoptée en 2016, se fixe comme principal objectif de réduire de moitié le nombre des accidents de la circulation à l’horizon 2026. Selon le secrétariat d’État chargé du transport, compte tenu du développement soutenu du parc automobile, la nouvelle stratégie prévoit le développement d’un système de transport avec des routes et des véhicules plus sûrs tout en assurant des secours plus rapides. Elle entend également mettre l’accent sur le volet de la sensibilisation à la sécurité routière, de sorte à faire prévaloir une gestion efficace en la matière et à lutter contre les comportements contraires à la loi. 


Le Chef du gouvernement déplore des «tragédies sociales»

Présidant jeudi dernier une réunion du Comité interministériel chargé de la sécurité routière, le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a affirmé que les accidents de la circulation coûtent très cher au Maroc aussi bien sur le plan humain que matériel. «Les pertes humaines demeurent irréparables et causent de graves tragédies sociales. Des enfants deviennent orphelins, des femmes veuves et plusieurs personnes se retrouvent en situation de handicap», a-t-il regretté, rappelant que les mesures prises pour stopper cette hémorragie doivent être durables afin de permettre un changement qualitatif des indicateurs et des bilans des accidents de la route au Maroc, particulièrement durant la période estivale. De ce fait, M. El Othmani a insisté sur l’importance du rôle joué par Comité interministériel chargé de la sécurité routière en tant qu’instrument de «coordination horizontale entre les différents intervenants dans ce dossier vital et stratégique pour le Maroc et pour la sécurité des citoyens».

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