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Salaheddine Mezouar entre en scène

Le 22 mai, le duo Mezouar-Mekouar, remportait haut la main la présidence de la CGEM, avec 5.173 voix contre 1.432 pour son rival. Quelque 6.635 membres avaient voté ce jour-là. Fort d’un programme décliné en 90 mesures, Mezouar entend faire sa révolution pour une CGEM plus forte, orientée pôles et projets, travaillant main dans la main avec le gouvernent pour relancer la machine de la croissance et l’emploi.

Salaheddine Mezouar entre en scène
Le 15 mai, une semaine avant son élection à la tête de la CGEM, Salaheddine Mezouar a réussi une véritable démonstration de force à Casablanca face aux centaines d’invités venus juger son programme électoral. Ph. Saouri

L’année 2018 a marqué un véritable tournant pour le patronat marocain. L’élection de Salaheddine Mezouar, le 22 mai, président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), avait tenu en haleine tout le gotha des affaires du pays. «C’est pour la première fois qu’une course à la présidence connaît de tels intérêt et mobilisation. C’est une victoire pour la démocratie au sein de cette confédération», nous avait déclaré en mai dernier un membre de la CGEM. Deux duos s’étaient affrontés pour présider la CGEM : Salaheddine Mezouar – Fayçal Mekouar et Hakim Marrakchi – Assia Benhida, les deux, candidats respectivement à la présidence et vice-présidence générale de la CGEM. Avant la date fatidique, les membres de la confédération ont eu le plaisir d’assister à l’une des élections les plus alléchantes de l’histoire du patronat. Des tournées régionales, des programmes bien ficelés et complets, des rencontres avec les fédérations sectorielles, des présentations à l’américaine… les deux duos n’ont pas lésiné sur les moyens pour convaincre, épaulés notamment par des cabinets de lobbying et de relations publiques. Pour sa dernière sortie avant les élections, le 15 mai, Mezouar a réussi une véritable démonstration de force. Tout a été pensé pour séduire les centaines de convives venus juger la pertinence du programme de Mezouar. L’ancien argentier du Royaume et ministre des Affaires étrangères a conquis l’auditoire, tout en brandissant le soutien des «sages» de la CGEM, en l’occurrence Hassan Chami, Abderrahim Lahjouji, Abderrahmane Bennani Smires et Ahmed Benkirane. «Nous ne serons pas dans une démarche purement de plaidoyer, doléances et réclamations. Nous avons une part de responsabilité que nous assumons. Nous comptons signer avec le gouvernement un pacte pour la croissance et l’emploi. Un pacte où chaque partie (privé, public et partenaires sociaux) aura des engagements, actions et responsabilités à assurer», avait-il déclaré. Lors de son show, Mezouar a présenté un programme riche de 90 mesures, dont des actions à court terme à déployer les 6 premiers mois du mandat du binôme, en plus d’autres à moyen et long termes. Ces dernières concernent le désenclavement de régions marginalisées, le positionnement sur de nouveaux relais de croissance, la lutte contre la concurrence déloyale, la simplification des procédures et l’amélioration de l’offre Maroc pour tous les secteurs et tous les acteurs. Un programme qui a sans doute séduit, puisqu’une semaine après, soit le 22 mai, le duo Mezouar-Mekouar, remporte haut la main la présidence de la CGEM, avec 5.173 voix contre 1.432 pour son rival. 6.635 membres avaient voté ce jour-là. «On vient de boucler un processus riche en débats et en démocratie interne. C’est une grande leçon de maturité. Merci pour ces moments d’histoire. Aujourd’hui, on doit se retrousser les manches, car les défis sont multiples. Il faut maintenir cette mobilisation et ce dynamisme pour faire du secteur privé une force d’influence et de partenaire avec les pouvoirs publics pour aller de l’avant», nous avait commenté à chaud un Mezouar euphorique ce 22 mai.

Pas de temps à perdre, la nouvelle équipe dirigeante du patronat a multiplié les sorties et actions pour un secteur privé plus fort et davantage impliqué dans les dossiers économiques du pays. En près de 6 mois, des partenariats ont été scellés avec plusieurs organismes reconnus, des rencontres et visites officielles ont été organisées avec de hauts responsables gouvernementaux étrangers, des visites de délégations d’hommes d’affaires, lancement de la première université d’été et une rencontre avec le Chef du gouvernement pour bâtir un nouveau pacte de confiance public-privé. Ceci sans oublier les actions de médiation et d’implication dans des dossiers chauds notamment celui du tourisme, où la CGEM compte jouer le rôle de médiateur pour apaiser les tensions dans cette corporation.
Une chose est sûre, l’année 2019 ne sera pas de tout répit pour le nouveau président de la CGEM, qui compte négocier un pacte de croissance et de l’emploi avec le gouvernement. Un pacte où toutes les parties s’engagent à réaliser des actions immédiates et urgentes pour un meilleur développement économique et social du pays. L’objectif étant d’atteindre des taux de croissance frôlant les 6% les prochaines années et parer ainsi aux problèmes du chômage. 

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