Satellites Mohammed VI A et B, un tournant dans l’activité spatiale marocaine

Une nouvelle prouesse pour le Royaume. Le Satellite Mohammed VI-B permettra au Royaume de doubler la capacité d’observation de la Terre. Ce deuxième lancement constitue une étape importante du développement de l’activité spatiale au Maroc, a indiqué Natalie Claudet, en charge du programme. Le top départ de ce nouveau satellite a été donné à 2 h 42 min 31 s, le 21 novembre. L’opération de séparation s’est bien déroulée permettant au satellite de poursuivre sa trajectoire vers l’espace pour aller rejoindre son jumeau qui, selon les responsables du programme, remplit parfaitement sa mission depuis son installation.

L’opération de lancement, qui s’est déroulée en présence de scientifiques et responsables marocains et étrangers, s’est effectuée dans de bonnes conditions et la séparation du satellite a bien été effectuée selon les prévisions, permettant ainsi au Maroc d’accueillir son deuxième satellite. Karim Tajmouati, chef de la délégation marocaine, a exprimé sa fierté après le succès de l’opération de lancement du satellite Mohammed VI-B, saluant à l’occasion la qualité de la coopération entre les parties, le consortium français composé de Thales Alenia Space en tant que maître d'œuvre du système et Airbus en tant que coresponsable.

«Les deux satellites constituent une infrastructure technologique de pointe et un levier puissant de développement du Maroc. L’éventail des applications satellitaires, qui sont déjà déployées à travers le premier satellite, couvre plusieurs domaines stratégiques important pour notre pays», indique M. Tajmouati. Il s’agit notamment des activités cartographiques et cadastrales, de l’aménagement du territoire, de suivi des activités agricoles, de prévention et de gestion des catastrophes naturelles, du suivi des évolutions environnementales et de la désertification ainsi que de la surveillance des frontières et du littoral. À noter également que ces satellites sont exploités par des compétences marocaines grâce au transfert technologique et au savoir-faire.