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Le Maroc s’illustre comme une référence dans l’industrie des engrais sur le plan régional. Un statut qu’il doit à un savoir-faire développé durant des décennies orienté aussi bien performance économique que développement durable. Ce qui en fait un acteur mondial dans cette industrie dont dépend la sécurité alimentaire planétaire.
Le Royaume a, en effet, été (re)cité comme tel par les participants à un important évènement régional de trois jours sur les engrais qu’abrite Casablanca depuis hier. Il s’agit de la 31e édition de la Conférence technique de l’Association arabe des engrais (Arab Fertiliser Association – AFA), sponsorisée par le groupe OCP et qui a drainé environ 300 participants internationaux issus des pays arabes et d'autres. Il s’agit de la Chine, le Danemark, la Belgique, la France, l'Allemagne, l'Inde, le Canada, les États-Unis, l'Italie, les Pays-Bas, la Suisse et le Royaume-Uni.
L’expérience du Maroc, qui a profité de ce rendez-vous pour réitérer tout son savoir-faire a, en effet, retenu l’attention des participants. Ainsi, le secrétaire général de l'AFA, Mohamed Abdellah Zaine, a souligné les progrès réalisés par le groupe marocain OCP, leader mondial dans l’activité des phosphates et dérivés. Des progrès qui concernent, entre autres, l’industrie de l’acide phosphorique où le groupe est passé de trois à cinq champs technologiques, a-t-il noté. Ce qui lui a valu une énorme avancée aussi bien au niveau de la performance économique que sur le plan environnemental et de l’économie d’énergie, a indiqué le même responsable.
D’autres progrès réalisés par le Maroc dans cette industrie concernant plusieurs domaines stratégiques ont été présentés par les responsables de l’OCP. Il s’agit notamment, explique Mohamed Soual, conseiller du président du groupe, de la valorisation des ressources humaines, à travers des programmes portant sur le développement des compétences dans des domaines technologiques de pointe et dans les techniques agricoles favorables à l’environnement. Le groupe marocain axe également ses efforts, ajoute Mohamed Soual, sur la Recherche&Développement et l’innovation, essentiellement pour le développement des engrais adaptés aux spécificités climatiques et qui prennent en compte le changement climatique et l’émission des gaz à effet de serre. Pour ce faire, l’OCP s’appuie notamment sur l'Université Mohammed VI Polytechnique et sur d’autres instituts de formation technologique, ainsi que sur des partenariats. Les responsables de l’OCP appellent, d’ailleurs, les autres pays acteurs dans cette industrie à s’engager dans des partenariats pour la développer davantage.
Parmi les axes de cette action concertée à développer, Jamal Eddine Bensari, président de l’AFA, cite, entre autres, le recours à la fertilisation en irrigation localisée et aux engrais liquides.
À noter que le programme de la conférence comprend 21 documents de travail, présentés en quatre sessions par les grandes entreprises internationales dans le domaine de la technologie de l'industrie des engrais, avec aussi des études de cas de réussites d'entreprises arabes.
