L'adoption par le Conseil des ministres, en juin 2017, de la Stratégie nationale du développement durable arrive en tête des actions réalisées par le secrétariat d'État au Développement durable qui a publié, hier, son bilan de l'exercice écoulé.
Cette Stratégie, qui a entamé sa phase d'évaluation début 2018, vise à assoir les fondements d’une économie verte d’ici 2030. En 2017, selon le bilan de Secrétariat d’État, la mise en œuvre de cette Stratégie s'est articulée autour du Plan national d'amélioration de la qualité de l'air, l'accélération du Plan quinquennal 2017-2021 de la valorisation des déchets avec la réalisation de 50 centres dédiés et la généralisation de l'assainissement liquide en milieu rural.
Selon le secrétariat d’État, l’accès à l'eau potable en milieu rural est passé de 14% en 1992 à 94% actuellement. Dans ces mêmes zones, l'assainissement liquide a progressé de 70% en 2005 à 75% à fin 2017, le taux d'électrification concerne actuellement 92% des ménages contre 15% en 1992. Le bilan fait également état de la mise sur pied de 20 plans sectoriels de la Stratégie nationale du développement durable.
Au niveau territorial, 4 régions, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra, l’Oriental et Darâa-Tafilalet, disposent de leurs stratégies de préservation de l’environnement pour une enveloppe de 8 millions de dirhams. Le département de Nezha El Ouafi évoque également la 2e édition de «Cleantech Maroc» dédié aux innovations dans les technologies propres et les métiers verts. Ce programme, soutenu par l'ONU industrie et le Fonds mondial de l'environnement, a sélectionné 30 jeunes porteurs de projets qui bénéficient d'un accompagnement qui leur permettra de s'intégrer dans le monde du travail.
Au volet de la coopération internationale et la diplomatie environnementale, les 7,5 millions de dollars mobilisés ont profité à la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité, la gestion des ressources hydriques et des produits chimiques.
Le bilan du secrétariat au Développement durable souligne également l'impact des changements climatiques au Maroc. Selon ce document, les précipitations sont passées de 530 millimètres en 1970 à seulement 470 actuellement. Ces précipitations sont caractérisées par une disparité temporelle et spatiale.