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Le secteur de l'élevage reste sous-utilisé, mais attention au réchauffement climatique !

Au moins 1,3 milliard de personnes travaillent dans la production animale alors que pour près de 600 millions des ménages les plus pauvres, le bétail est une source de revenus essentielle. Par ce rappel contenu dans son nouvel ouvrage «Élevage mondial : transformer le secteur grâce aux Objectifs de développement durable», la FAO se dit convaincue que le secteur de l'élevage est un levier important dans la lutte contre l'insécurité alimentaire grâce à de meilleures pratiques de l'alimentation, la santé animale et la gestion du fumier. Cependant, une récente étude de l'Université d'Oxford a conclu que la consommation de viande devra être réduite de 50 à 90% d'ici 2050 si le monde veut agir contre le réchauffement climatique.

Le secteur de l'élevage reste sous-utilisé,  mais attention au réchauffement climatique !
L'introduction de la génétique, de systèmes d'alimentation et de contrôle de santé animale a permis aux pays industrialisés de réduire de 20% leurs besoins en terres pour le bétail tout en doublant leur production de viande. Ph. DR

Dans son dernier ouvrage «Élevage mondial : transformer le secteur grâce aux Objectifs de développement durable», la FAO rappelle qu'une personne sur huit dans le monde vit dans des conditions extrêmes de pauvreté et 815 millions sont sous-alimentées. Près de 1,3 milliard de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année alors que six millions d'enfants meurent avant leur cinquième anniversaire (...) Le changement climatique met encore plus de pression sur les ressources naturelles perturbant les économies nationales. Pour l'Organisation onusienne en charge de l'agriculture et de l'alimentation, le secteur de l'élevage pourrait apporter sa contribution dans la réalisation des Objectifs du développement durable, notamment dans la lutte contre la faim et l'insécurité alimentaire. L'ouvrage met l'accent sur le recours aux technologies modernes dans la conduite de l'élevage afin de réduire la pression sur les terres arables sur lesquelles s'exacerbe la concurrence entre l'alimentation humaine et animale : «l'introduction de la génétique de pointe, de systèmes d'alimentation et de contrôle de santé animale, ainsi que d'autres technologies, ces quatre dernières décennies, a permis aux pays industrialisés de réduire de 20% leurs exigences en matière de terres pour le bétail, tout en multipliant par deux leur production de viande», est-il écrit dans l'ouvrage de la FAO. Mais la consommation de viande a également un coût environnemental. La consommation globale de viande devra être réduite de 50 à 90% d'ici 2050 si le monde veut agir contre le réchauffement climatique, a conclu une étude de l'Université d'Oxford. Cette alerte intervient quelques jours après le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat qui démontre que la limitation du réchauffement planétaire à 1,5 °C nécessiterait des transitions économiques «rapides et de grande envergure» dans les domaines, entre autres, de l'agriculture et de l’énergie. «Sans action concertée, les impacts environnementaux de notre alimentation pourraient croître de 50 à 90% d'ici 2050, du fait de la croissance de la population et de régimes toujours plus riches en graisses, sucre et viande», ajoute l'auteur principal de ces travaux. 

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