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La modification de l’article 19 du statut des entraîneurs marocains ne semble toujours pas donner des fruits, du moins jusqu’au terme de la phase aller du championnat. Une période qui a été marquée par sept départs d’entraîneurs qui, dans la majorité écrasante des cas, ont été licenciés par leurs clubs. Toutefois, il convient de dire que certains changements au niveau du staff technique ont abouti à des résultats impressionnants. C’est le cas, justement, de l’Ittihad de Tanger. En début de saison, le club du détroit avait confié son équipe première à Badou Ezaki qui venait de rentrer d’Algérie (une expérience de 6 mois avec le Chabab Belouizdad, bouclée par un titre en Coupe). En 8 matchs avec l’IRT, l’ancien sélectionneur national affichait un bilan agaçant : une seule victoire, 2 défaites et 5 matchs nuls. Ayant investi d’importantes sommes pour le recrutement de nouveaux joueurs pendant le mercato estival 2017, le club de Tanger ne pouvait accepter une entame aussi chaotique et décidait de rompre le contrat d’Ezaki le 20 novembre. Son remplçant, Driss Lamrabet, démarrera sa tâche sur les chapeaux de roue, propulsant l’équipe en deuxième place en seulement sept rencontres, alors que l’ancien coach avait laissé l’IRT aux abords de la zone de relégation. Lamrabet n’a perdu que 2 points sur les 21 possibles depuis sa nomination et a mené l’équipe vers une série de 5 victoires successives depuis la 11e journée. Tout comme l’IRT, la Renaissance de Berkane a également remporté son pari en remerciant un autre ancien sélectionneur national, Rachid Taoussi, et en jetant son dévolu sur Mounir Jaâouani, qui n’a pas déçu les supporters du club. La RSB, 14e du classement avec Taoussi après une victoire, 3 défaites et 2 nuls en 6 matchs, s’est hissée en 9e position au terme de la phase aller, avec des chiffres nettement plus accommodants pour Jaâouani : 5 victoires, 2 défaites et un nul.
Le MAT continue de s’embourber malgré les passages de 3 coachs
A Rabat, les mauvais résultats et les déclarations fracassantes à l’encontre des dirigeants et du public ont mis fin au contrat de Aziz El Amri avec l’AS FAR. Le champion du Maroc 2014 avec le MAT a quitté le club de la capitale laissant derrière lui 3 victoires, autant de défaites et 5 matchs nuls. Son successeur, Abderrazak Khaïri, a signé jusque là 2 victoires et 2 nuls, permettant à l’équipe d’occuper la sixième position après 15 journées. L’IRT, la RSB et l’AS FAR ont donc opéré des choix payants, au vu des résultats enregistré, contrairement à des équipes comme le MAT, le CAK et l’OCK où les contre-performances seraient dues à des facteurs autres que les choix techniques des coachs. Le Maghreb de Tétouan est la seule équipe du Maroc à avoir remercié deux coachs en phase aller de la Botola. D’abord Fouad Sahabi, puis Abdelhak Benchikha. L’actuel entraîneur, Youssef Fertoute, est déjà sur la selette car l’équipe ne s’est plus imposée depuis la 9e journée (unique victoire du MAT cette saison, face à la RSB) et demeure en dernière position. Le Chabab Atlas Khénifra, 14e du classement, a également manqué de patience et a résilié le contrat de Samir Yaiîch sans amélioration notable au niveau du parcours du club en Botola. Même canevas pour l’Olympique de Khouribga, qui a remplacé Azzedine Aït Djoudy par le Français Bernard Simundi sans pouvoir quitter la zone électrique du classement (13e). Rappelons que la saison dernière, le nombre de techniciens licenciés était de 12, soit le double de ce qui a été enregistré en phase aller de la saison 2017-2018.
