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Les six plages à éviter cet été

Le secrétariat d'État au Développement durable a livré, vendredi à Rabat, le rapport national 2018 sur la qualité des eaux de baignade selon lequel six plages ne répondent pas aux normes d'hygiène. Cet été, les plages de Ksar Sghir, Jbila III, Asilah port, Chahdia, Saada et celle d'Oued Merzeg sont à éviter. Le nombre de plages, objets du Programme national de surveillance, est passé de 18 en 1993, 79 en 2002, à 165 cette année.

Les six plages à éviter cet été
La surveillance de la qualité des eaux de baignade consiste à identifier les sources de pollution qui risquent d'affecter la santé des baigneurs et à définir les mesures de gestion à mettre en œuvre pour assurer la protection sanitaire de la population. Ph. DR

Le rapport national sur la qualité des eaux de baignade, présenté vendredi à Rabat par le secrétariat d’État chargé du Développement durable, indique que sur les 442 stations de prélèvements, seules 432 ont fait l’objet d’un nombre suffisant de prélèvements pour le classement annuel, ainsi 423 stations (soit 97,92%) ont été déclarées de qualité microbiologique conforme. 
Selon le rapport, les six stations restantes (soit 2,08%), déclarées non conformes pour la baignade, subissent l’influence des rejets d’eaux usées et une forte concentration de baigneurs, conjuguées à l’insuffisance des infrastructures d’hygiène et de la proximité des ports.
Les sites ne présentant pas les normes exigées se trouvent au nord du Maroc à l'image de celui de Ksar Sghir dans la province de Fahs Anjra, Jbila III et Asilah port relevant de la préfecture de Tanger-Assilah. Les trois autres se situent à Casablanca et à Nouaceur. Il s'agit des plages de Chahdia, de Saada et d'Ouled Merzeg. Le réseau de surveillance a concerné, selon le rapport, 60 plages dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma et 36 autres dans la région de Casablanca-Settat. C’est dans ces deux régions que se concentre la majorité des plages soumises à la surveillance qui a concerné, cette année, un total de 165. Le Secrétariat d'État indique que les sites objet des stations de surveillance sont choisis en fonction de l’importance de la fréquentation, de la nature des lieux (Relief, forme du rivage…) et des risques particuliers de pollution pouvant exister (rejet d’eaux usées, embouchures de rivières, ports). 
Le nombre de plages, objet du Programme national de surveillance, évolue depuis plusieurs années, il est passé de 18 plages en 1993, 79 en 2002, à 165 en 2018. Le secrétariat précise que l'opération consiste à identifier les sources de pollution susceptibles d’avoir un impact sur la qualité des eaux de baignade et d’affecter la santé des baigneurs et à définir les mesures de gestion à mettre en œuvre pour assurer la protection sanitaire de la population et des actions visant à supprimer la pollution. «Il existe 3 types de profils. Le profil de type 1 ne présente pas de risque de pollution de l’eau de baignade. 
Le profil de type 2 présente un risque de contamination avéré et les causes sont connues», indique la même source. Selon cette dernière, 106 profils, soit 66,25% du total des plages marocaines surveillées, ont été réalisés jusqu’à fin 2016, dont les principales sources de pollution identifiées, les dysfonctionnements au niveau des réseaux d’assainissement (pompes, réseaux unitaires, raccordement illicite dans les réseaux pluviaux…), les apports de pollution lors des orages en saison estivale et les pollutions accidentelles en sont les principales causes. L’opération de surveillance s’est déroulée au cours de la période allant de mai à septembre 2017 avec une campagne en mars 2018. 
L’évaluation s’est basée sur une recherche des paramètres microbiologiques, principalement des matières fécales, explique le document. «La surveillance de la qualité des eaux de baignade du littoral marocain se fait chaque année du mois de mai jusqu’au septembre avec une campagne hivernale de référence suivant des prélèvements bimensuels. Cette évaluation porte sur l’analyse des paramètres microbiologiques applicables et mentionnés dans la norme marocaine de la qualité des eaux de baignade», précise la même source. Pour mémoire, l'écolabel «Pavillon bleu» est une reconnaissance internationale, son obtention par une plage donnée est tributaire de la conformité de l'aménagement et de la gestion des plages mettant en exergue des critères à respecter portant sur l'environnement général, la gestion de l'eau, la gestion des déchets et l'éducation à l'environnement. 
Le secrétariat d'État rappelle qu'en 2018, cet écolabel a été décerné conjointement par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement sous la présidence de S.A.R. la Princesse Lalla Hasnaa et la Fondation internationale pour l’éducation à l'environnement, à 21 plages parmi les 102 inscrites dans le programme national «Plages Propres».

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