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L’organisation italienne Soleterre a lancé, jeudi dernier à Rabat, un appel à candidature pour accompagner et financer les activités entrepreneuriales de la population migrante dans le cadre du projet «Work4Integration» (W4I). Ce projet, cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du Partenariat pour la mobilité signé entre le Maroc et l'Union européenne en 2013, est une initiative pour l'insertion économique des migrants régularisés au Maroc. Il sera mis en œuvre dans les régions de Rabat/Salé et de Tanger/Tétouan en partenariat avec l’Association Art Lina Rabat – l’Entraide nationale – ISCOS marché – Organisation Jeunes Africains (OJA), et aussi l’Office du développement de la coopération et Maroc PME. «Le but de cette initiative est d’aider les migrants à s’intégrer dans la société après avoir été régularisés. Le projet concerne près de 800 migrants régularisés informés et sensibilisés à l’auto-entrepreneuriat individuel outre 400 migrants régularisés au Maroc qui seront certifiés en tant qu’auto-entrepreneurs individuels. Suite à cet appel, les migrants pourront présenter leurs candidatures et participer à un processus de sélection avant le lancement de leur activité entrepreneuriale. Par ailleurs, 10 entreprises seront créées par des migrants régularisés et financées par le projet», a affirmé Sonia Drioli, représentante régionale de l'Afrique francophone de Soleterre.
Quelque 1.000 migrants (femmes au foyer, artisans...) vont également recevoir des informations sur les possibilités d’entrepreneuriat au Maroc grâce aux campagnes de sensibilisation et information qui vont se dérouler sur le terrain. Le tout se fera avec l’appui d’environ 50 responsables d’institutions publiques marocaines qui sont engagées dans l’insertion économique et professionnelle, et des associations qui travaillent pour l’intégration des migrants. Ce programme permettra d’avoir des bénéficiaires, directs et indirects, autour de 2.000 personnes y compris les familles des migrants. L’enveloppe globale du projet «W4I» s’élève à 720.847 euros, sur 3 ans, dont 100.000 euros en fonds de start-up et plus de la moitié du budget total du projet consacré à des activités d’accompagnement, de réseautage et de formation des micro-entrepreneurs. «Avoir un travail est un élément crucial pour l’intégration dans un pays. Cependant, on dénombre plus de 50.000 migrants, régularisés ou en cours de régularisation, qui se trouvent aujourd’hui sans emploi malgré le fait qu’un certain nombre de ces migrants possèdent des diplômes et des titres d’études qualifiants. Un migrant entrepreneur qui fait partie de l’équipe du projet rappelle à ce propos que : les possibilités sont là : souvent les migrants ont juste des difficultés à repérer la bonne information», souligne l’association.
