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La solution de l’État pour sécuriser ses ressources hydriques

Le Maroc est déterminé à sécuriser ses ressources hydriques. Rien qu’en cette année 2018, le pays a lancé plusieurs appels d’offres pour la réalisation des études de faisabilité et d’identification de sites potentiels pour l’aménagement de nouveaux grands barrages. Après le Souss-Massa, le bassin versant d’Oum Er-Rbia et le bassin versant de Guir, Ziz, Gheriss, un nouvel appel d’offres a été lancé pour l’identification des sites pouvant accueillir de grands barrages dans le Moulouya. Des infrastructures qui viendront renforcer un réseau actuel de 139 grands barrages, sans compter les 35 en cours de construction.

La solution de l’État pour sécuriser  ses ressources hydriques

Le gouvernement multiplie ses campagnes de prospection des sites pouvant abriter potentiellement de grands barrages. Le secrétariat d’État chargé de l’Eau a lancé, en effet, un appel d’offres pour la réalisation d’une étude d’inventaire et de faisabilité des sites de grands barrages dans le bassin versant de la Moulouya. Coût de la prestation : plus de 1,8 million de dirhams. La consultation consistera à faire une prospection de sites potentiels pour grands barrages à l’intérieur de l’espace géographique de Moulouya et de procéder à l’analyse de leur faisabilité technique et économique. Un classement par priorité devra ainsi être établi selon les critères adaptés aux conditions et caractéristiques naturelles, techniques, économiques et sociales déterminantes qui prévalent dans cette zone. Elle comprendra entre autres une étude hydrologique, hydrogéologique, géologique des sites favorables avec la conception préliminaire de base des sites prioritaires retenus. Le secteur de l’eau au Maroc figure en bonne place parmi les stratégies sectorielles et a été au centre des préoccupations des politiques économiques en raison de son rôle déterminant dans la sécurité hydrique du pays et l’accompagnement de son développement notamment l’agriculture irriguée.

Dans ce cadre, «le Royaume a engagé depuis longtemps une politique “dynamique” pour doter le pays d’une importante infrastructure hydraulique, améliorer l’accès à l’eau potable, satisfaire les besoins des industries et du tourisme et le développement de l’irrigation à grande échelle», souligne le ministère. Cette politique a, ainsi, permis de doter le pays d’une infrastructure hydraulique constituée de 139 grands barrages totalisant une capacité de près de 17,6 milliards de m3 et de plusieurs milliers de forages et de puits captant les eaux souterraines. Les projets de grands barrages objet de l’appel d’offres viendront donc s’ajouter à quelque 35 nouvelles infrastructures en cours de réalisation, couvrant pratiquement l’ensemble du territoire.

Dans l’irrigation à grande échelle, la superficie équipée par les soins de l’État dépasse actuellement 1 million d’hectares. Par mode d’irrigation, les superficies équipées en irrigation de surface représentent 70% de la superficie équipée en irrigation pérenne, celles équipées en aspersion couvrent 9% et celles équipées en irrigation localisée 21%. Selon les services de Charafat Afilal, les ressources naturelles en eau au Maroc sont parmi les plus faibles au monde. En effet, le potentiel des ressources en eau naturelles est évalué à 22 milliards de m³ par an, soit l’équivalent de 700 m³/habitant/an. Les ressources en eau superficielle sur l’ensemble du territoire sont estimées en année moyenne à 18 milliards de m³, variant selon les années de 5 milliards à 50 milliards de m³. 

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