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«Nous sommes en contrat, je ne vois pas pourquoi nous partirions»

«Nous sommes en contrat, je ne vois pas pourquoi nous partirions»
Le Matin : Vous participez à la conférence de presse de la CAF sur l'évaluation de la participation africaine en Coupe du monde, quel bilan faite-vous du rendement des représentants de l'Afrique au Mondial ?

Patrice Beaumelle : Le président de la CAF, monsieur Ahmad, voulait un retour, pas seulement sur la participation, mais aussi sur la préparation des équipes qui se sont engagées dans cette compétition. J'ai fait ma présentation sur le stage de préparation et sur la compétition. J'ai expliqué comment elles se sont toutes les deux déroulées.

 

L'Afrique a échoué à qualifier l'un de ses représentants en huitième de finale. Cela n'est pas arrivé depuis 1982. À quoi est dû cet échec à votre avis ?

On a vu dans cette Coupe du monde l'importance des détails. Je pense que ce sont les détails qui ont fait la différence. Si on prend le cas du Maroc, nous sortons de cette Coupe du monde forcément déçus de ne pas avoir pu aller au second tour, malgré le travail bien fait et la détermination d'un groupe qui veut aller le plus loin possible. Mais ce sont les détails qui ont fait que nous ne sommes pas allés au second tour. Quand je dis détails, je parle notamment des petites erreurs d’arbitrage qui ont été lourdes de conséquences pour nous.

 

Pourtant, dans son discours d'ouverture, le président de la FRMF, Fouzi Lekjaa, a dit qu'il ne faut pas se poser comme victime de l'arbitrage ?

C'est sûr que si on n'est pas qualifié au second, c'est qu'on n'a pas réussi à gagner le moindre match dans cette Coupe du monde. Si on parle du point de vue technique proprement dit, on a le sentiment d'avoir réussi à réaliser des matchs très importants. Le premier s'est joué sur un détail de concentration sur un coup de pied arrêté. Sur cette Coupe du monde, 41% des buts ont été marqués sur des coups de pied arrêtés. C'est énorme. Si on prend notre cas, on a encaissé 4 buts, dont 75% sont venus de coups de pied arrêtés entachés d'erreurs d'arbitrage. Sur les deux buts qu'on a marqués, un était sur un coup de pied arrêté. D'où l'importance des coups de pied arrêtés et donc des détails, parce que ça se joue sur la concentration et la détermination. Pour moi, ce qui a été marquant dans ce Mondial, c’est de ne pas avoir la possession du ballon. Si on regarde le Maroc sur les trois matchs que nous avons faits, dans les deux premiers matchs, nous avons la possession, nous avons des situations et des occasions de but et au final on perd 1-0. Sur le dernier match contre l'Espagne, on laisse le ballon à l'adversaire, mais nous allons à l'essentiel. Nous allons dans la verticalité et nous jouons des contre-attaques rapides et c'est là où nous avons pu marquer nos deux buts. Je pense qu'on méritait la victoire contre l'Espagne et contre le Portugal, mais des détails ont fait la différence. Mais comme je l'ai dit, il ne faut pas tirer sur l'ambulance. Il faut observer tout ça et bien se préparer pour se qualifier à la Coupe du monde 2022. Chose qui n'est pas aisée en Afrique.

 

Vous êtes l'entraîneur adjoint d'Hervé Renard, va-t-il poursuivre l'aventure avec le Maroc ou pas ?

Objectivement, nous sommes en contrat avec le Maroc jusqu'en 2022, je ne vois pas pourquoi nous partirions. 

 

Propos recueillis par Abderrahman Ichi

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