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«Nous sommes pour la création d’un label qui ferait de Dakhla une capitale de l’écotourisme»

Très prisée pour la douceur de son climat, ses plages qui attirent les amateurs de kitesurf et ses ressources halieutiques, entre autres atouts, la ville de Dakhla et sa région constituent un terrain propice à l’investissement. Dans cet entretien, le président fondateur de l’Association Nord Sud Action et premier vice-président du Conseil régional du tourisme de Dakhla-Oued Eddahab, Omar El Alaoui El Balrhiti, nous parle des projets déjà en place, mais aussi des ambitions de cette ville qui regorge de potentialités inexplorées et qui aspire à juste titre à devenir une des plaques tournantes des investissements dans le Sud marocain.

«Nous sommes pour la création d’un label qui ferait de Dakhla  une capitale de l’écotourisme»

Le Matin : Au-delà de faire découvrir la région Dakhla-Oued Eddahab et ses atouts aux médias nationaux et internationaux, quel est l’objectif du voyage de presse organisé par votre association ? 

Omar El Alaoui El Balrhiti :
Depuis maintenant 10 ans, la région Dakhla-Oued Eddahab connaît un développement prodigieux grâce aux sports de glisse et à l’organisation de divers événements. Je crois qu’il est temps aujourd'hui de la faire découvrir aux non-sportifs, car la région dispose d'un énorme potentiel en matière d’investissements, que ce soit dans le tourisme, la pêche, l’agriculture ou encore dans l’urbanisme et l’industrie.

Y a-t-il eu des réactions favorables après la première édition de cet événement ?

Certainement. Car après l’organisation de la première édition, en 2008, Dakhla a connu une forte croissance d’activités touristiques, ainsi, plusieurs congrès et événements ont eu lieu, entre autres, le congrès international de la gynécologie, la rencontre internationale de la jeunesse, le Championnat mondial de Kitesurf. Il ne faut pas oublier le plus marquant de ces événements et qui est le Forum Crans Montana, qui réunit chaque année plus d’un millier de décideurs et de personnalités politiques à l’échelle mondiale, puis d’autres activités économiques, dont des projets structurants et des unités hôtelières qui ont vu le jour.

Y a-t-il, selon vous, des secteurs, dans cette région, qui n’ont pas été exploités ou qui méritent plus d’attention de la part de l’État et des investisseurs ?

L'État n'a pas lésiné sur les moyens pour faire de Dakhla une coquette agglomération du sud du Royaume. Mais, malgré l’immense potentiel de la région, les investisseurs ne se bousculent pas au portillon. Dakhla est encore toute vierge pour accueillir plusieurs business, allant du commerce et de l’industrie jusqu’au tourisme et l’immobilier, en passant par les entreprises de services, le commerce de proximité et la grande distribution. À court terme, il faut au moins doubler la capacité hôtelière, mais pas question de développer un tourisme de masse à Dakhla. Car c’est un patrimoine écologique fragile qu’il faut préserver. Je crois en un tourisme de niche, centré sur la nature et les sports nautiques. Nous sommes partisans de la création d’un label qui ferait de Dakhla une capitale de l’écotourisme. Nous avons beaucoup appris des erreurs des autres, le contre-exemple parfait c’est le littoral bétonné de la Costa del Sol ou des Canaries. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit l’initiative de ce déplacement, auquel prendront part les rédacteurs en chef et les journalistes des grands supports de la presse spécialisée.

Vous avez pris comme thématique de cette année «Dakhla et ses sept merveilles de la nature». Pouvez-vous nous donner plus de détail sur ce choix ?

Ce n’est pas un choix, c’est une obligation, parce que tout à Dakhla est merveilleux, de ses autochtones jusqu’à son climat et l'air qu’on y respire. Quant à ses merveilles, je préfère garder la surprise et les dévoiler pendant ce voyage.

Vous souhaitez que Dakhla soit une destination touristique, aussi bien pour les touristes nationaux qu’internationaux. Est-ce que la ville possède les infrastructures touristiques nécessaires pour gagner ce pari ?

La destination Dakhla est très prisée durant toute l’année. On s’en sort avec les 1.135 lits que nous possédons actuellement. Certes, parfois, on trouve des difficultés à satisfaire la demande, comme au cours du Forum Crans Montana, pour lequel nous faisons appel à un bateau-croisière pour héberger les congressistes. Mais d’énormes projets sont en cours d’exécution pour combler ce manque et le pari sera gagné Incha Allah. Je profite de l’occasion pour faire appel aux promoteurs voulant investir à Dakhla, afin qu'ils prennent contact avec notre association, nous leur garantissons un accompagnement particulier. La région a tout pour plaire, y compris les avantages fiscaux qu’elle offre. Les entreprises qui s’y implantent sont exonérées d’impôt sur les sociétés. Elle offre en outre un important support foncier à des prix très compétitifs.

Ne croyez-vous pas que les vols un peu coûteux à destination de Dakhla constituent un frein pour le citoyen marocain, qui lui aussi peut être d’un grand apport économique pour la ville ?

D’abord, le Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab contribue par une grande subvention financière, dans le cadre d’une convention avec Royal Air Maroc (RAM), afin d’avoir un tarif stable à 1.970 DH (aller et retour Casa-Dakhla), et malgré ce tarif, tout le monde veut venir à Dakhla. Les opérateurs touristiques de la région, quant à eux, ne ménagent aucun effort pour trouver des combinaisons engageantes à proposer aux voyageurs. Aujourd’hui, des agences de voyages locales proposent des packages (vol, hébergement, restauration et excursion à moins de 4.000 DH pour 4 jours). Je crois que c’est une offre alléchante, sachant que 50% de ce tarif partent pour RAM, c’est-à-dire que si la compagnie nous accordait plus de fréquences, nous aurions encore plus de monde.

Pouvez-vous nous exposer quelques points primordiaux de la feuille de route de votre Association et que vous désirez mettre en action très prochainement ?

Chaque année, nous élaborons un plan d’action, fondé sur de nouvelles bases stratégiques de marketing, avec pour mission de faire de la région Dakhla-Oued Eddahab une terre d’accueil et d’avenir et de créer une industrie performante, innovante et durable qui serait un levier pour le développement économique régional, en offrant un climat des affaires attractif pour les investisseurs nationaux et internationaux. Parmi les actions programmées dans le cadre de ce nouveau plan d’action, l’amélioration de la connectivité aérienne de la destination et l’organisation, en partenariat avec le Conseil de la région Dakhla-Oued Eddahab, d’une série d’événements, à savoir le trophée Prince Moulay El Hassan de surf-casting au mois de mai, le Forum de l’investissement au mois de juillet et d’autres projets encore en préparation. 

 

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